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Les racines du mal… et ses fleurs !

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Catégorie : Diabloguiste

Publié le dimanche 8 mars 2015 10:27

Écrit par L'invitée du dimanche

Il reste à évoquer la responsabilité de l’Église catholique au cours de la troisième guerre mondiale. Le rôle de Pie XII reste ambigu dans sa responsabilité à la création de l’atmosphère antisémite qui a conduit à la Shoah. Le Vatican a maintenu des liens diplomatiques avec tous les régimes y compris ceux qui soutiennent l’antisémitisme et les déportations, il ne condamne pas ouvertement les nazis quand il est au courant des camps d’extermination. Pie XII veut rester neutre, très informé en 1942, il proteste très mollement contre le gouvernement croate face aux atrocités de l’épuration des juifs. Sa passivité entame largement son prestige moral, il évoquera alors brièvement à Noël, les centaines de milliers de personnes vouées à la mort par le sort fait de leur race ou de leur nationalité sans toutefois nommer Hitler.

 La réponse ne se fait pas attendre. Les nazis considèrent le pape comme porte-parole des juifs criminels de guerre. En 1943, il sera un peu plus clair dans sa condamnation, et en 1944 il protestera contre les exactions contre les juifs hongrois. Il ne dénonce pas le nazisme dans lequel il voit une arme contre le communisme, son plus grand ennemi. Avec Jean XXIII et Paul VI, à travers Vatican II, les rapprochements juifs et chrétiens sont devenus effectifs.

On n’oublie pas les conflits musulmans chrétiens des dernières décennies. Dans les Balkans de 1992 à 1999 où se sont affrontées les différentes communautés religieuses. Le nombre de morts donne le vertige : 200 000 Bosniaques, 30 000 Croates, 25 000 Serbes, 300 000 Yougoslaves… Le continent africain connaît en ce moment des guerres, où se retrouvent face à face chrétiens et musulmans. Que ce soit au  Nigéria ou dans la république de Centrafrique ou encore au Mali, les déplacements massifs de population, les nombres de morts civils, les exactions de Boko Haram font hélas partie de notre actualité quotidienne. Récemment, l’Égypte a connu des tirs entre musulmans et chrétiens coptes…

Si l’on fait un rapide inventaire des conflits actuels qui secouent le monde, en Syrie, au Soudan, en Éthiopie, en Libye, en Inde, au Pakistan, en Iran, en Irak, en Afghanistan… On assiste en fait à une série de guerres de religion mêmes si d’autres motivations viennent s’y ajouter.

 Dieu est invoqué partout plus vengeur que clément, mais pourquoi l’humanité a-t-elle toujours besoin d’avoir recours à des instances spirituelles ou religieuses pour expliquer son existence et justifier ses motivations les plus sombres ? Le XXIe siècle saura-t-il trouver le chemin de la laïcité pour mettre fin aux destructions fratricides ? On peut en douter, l’entente « cordiale » entre les différents courants religieux, démontrée après les attentats de janvier, n’a pas résisté aux rivalités profondes ancestrales, si l’on en juge par les dernières déclarations du président du CRIJ accusant les jeunes musulmans de toutes les atteintes contre les juifs ! Le mal n’a pas fini de fleurir sur terre.

L’invitée du dimanche

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