Le 23 septembre 2020

Ce sera peut-être la date que l’histoire retiendra comme le début de la fin du consensus autour du gouvernement dans la lutte contre le coronavirus. Jusque-là, les citoyens, tout en critiquant parfois violemment les décisions gouvernementales, ou en traînant les pieds pour appliquer des mesures coercitives, s’étaient montrés étonnamment disciplinés et coopératifs. Même le confinement total imposé à la population avait été accepté, bon gré mal gré, comme un mal nécessaire, et globalement bien respecté.

Congé paternité

C’est officiel, puisque le président l’a annoncé sur son compte Instagram, le congé paternité va être étendu à 28 jours au lieu des 14 actuellement prévus. La mesure sera effective dès le 1er juillet 2021, soit dans à peine 10 mois, ce qui justifie l’urgence de cette annonce, selon le principe de l’effet « kiss cool » une chance au grattage, une chance au tirage, quand tout le monde aura oublié et qu’on pourra de nouveau faire mousser la générosité présidentielle en vue des élections suivantes.

Magouille blues

Alors, je sais, une mise en garde à vue ne signifie pas reconnaissance de culpabilité. L’avocat de Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby, se dit persuadé de l’innocence de son client dans l’affaire d’un supposé favoritisme envers le club de Montpellier qui appartient à son ami, le milliardaire Mohed Altrad également entendu par le Parquet national financier. L’argument est imparable : « s’il y avait quelque chose de sérieux dans le dossier, je le saurais », avance-t-il. Peut-être. Mais le dirait-il ? Son métier n’est-il pas de le défendre, quelle que soit la réalité des faits ?

Surhumain

Ce que le vainqueur du Tour de France 2020 a accompli pour l’emporter sur son compatriote slovène au cours d’un contre-la-montre en montagne est au sens propre « surhumain ». C’est-à-dire que sa performance ne peut pas être expliquée par ses seules qualités physiques naturelles, même si elles sont grandes, et qu’il y a nécessairement « quelque chose en plus ». Sans empiéter sur les plates-bandes de mon invitée, qui tous les dimanches, vous narre les aventures des dieux de l’Olympe, il faut bien reconnaître que les exploits réalisés par les demi-dieux du vélo ne peuvent s’expliquer sans une intervention très peu divine.