Ah ! les braves gens

Qui a dit que la convivialité n’était plus qu’un lointain souvenir et que la gentillesse se perdait au point que les terroristes avaient précisément choisi la date de la journée qui devait lui être consacrée pour perpétrer leurs odieux attentats ? Il reste encore des personnes désintéressées si l’on en juge par les déclarations stupéfiantes de ce brave Jawad Bendaoud, que vous avez pu suivre à la télévision, répondant sans détour aux questions d’un journaliste, presque fier d’annoncer que les personnes à qui les forces de police donnaient l’assaut étaient hébergées chez lui, mais qu’il ignorait qu’elles étaient des terroristes.

Enfin, chez lui, c’est beaucoup dire puisqu’on a appris depuis que « le logeur de Daech » n’était pas le propriétaire des lieux, mais l’homme de main de marchands de sommeil. Un philanthrope, je vous dis, qui a juste voulu rendre service, selon ses dires abondamment repris par la blogosphère et tournés en dérision. L’enquête dira s’il est vraiment aussi naïf qu’il essaie de le faire croire ou s’il a agi par conviction ou par intérêt.

Deux autres personnes pour qui la notion d’entraide n’est pas un vain mot, ce sont les deux amis belges du terroriste encore en fuite qui n’ont pas hésité à louer une voiture pour venir le chercher et le rapatrier en Belgique. Là aussi, leur dévouement est bien mal récompensé puisqu’ils ont été mis en examen. La police belge les soupçonne de n’avoir rien ignoré des activités coupables de leur ami. Il faut dire que nos voisins d’outre-Quiévrain sont un peu sur les dents en ce moment, obligés de vérifier les activités d’un certain nombre de leurs compatriotes. Comme ce brave Lavez Abraïmi, dénoncé anonymement, et dans le véhicule duquel on a retrouvé un pistolet d’alarme et un révolver en pièces détachées. Voilà un gars sans emploi, mais pas sans ressources puisqu’il peut se payer les services de deux avocats, qui vivrait de son activité de brocanteur. Ah ! Bah oui ! Quand il m’arrive de fréquenter les vide-greniers, c’est sans arrêt que je vois des armes à vendre. Je devrais en acheter d’ailleurs, les temps ne sont pas sûrs.

Je suppose que c’est la raison de la présence d’un fusil de chasse non déclaré dans la maison d’Olivier Corel, alias l’émir blanc, qui est soupçonné d’être le mentor de plusieurs terroristes patentés. Une peccadille qui vaut 6 mois avec sursis à ce brave homme.

Commentaires  

#1 jacotte86 26-11-2015 11:13
très brave aussi ce restaurateur contrôlé de façon musclé par les policiers dans son établissement, qui a vendu pour 60 000€ sa vidéo aux journalistes... il n'y a pas de petit profit... pour sa peine il ne recevra pas d'indemnité de la ville de Paris sauf si il verse ses 60 000 €au fond d'aide aux victimes...ce ne serait que justice
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