Un été pourri

Pas pour tout le monde, heureusement. Toutefois, il semble bien qu’il y ait un microclimat du côté de Levallois-Perret en ce moment. Comme aurait dit Jacques Chirac du temps où il maniait un humour digne de Michel Audiard : « les emmerdes, ça vole toujours en escadrille ». Les mauvaises nouvelles s’amoncèlent au-dessus de la tête des époux Balkany, rattrapés par les affaires de fraude fiscale, auxquelles ils essaient désespérément d’échapper depuis les années 90 et 2000. Pourtant, l’été s’annonçait comme une accalmie dans la tempête judiciaire, et le sémillant Patrick, comme la fringante Isabelle, espéraient pouvoir souffler un peu.

Mme Balkany avait même accueilli l’annonce des vacances du petit journal de Yann Barthes sur Canal plus avec une satisfaction proche du soulagement. Les magistrats, eux, n’ont pas l’air de freiner leurs procédures malgré la période estivale. Pendant que l’enquête pour fraude fiscale continue, la justice a saisi leur résidence personnelle, un moulin luxueusement aménagé dans l’Eure, et vendu la villa Pamplemousse des Antilles, dont Isabelle niait être propriétaire. Les biens, estimés à 4 millions d’un côté, 3 millions de l’autre, donnent une idée de l’ampleur des fraudes dont ils sont suspectés.

Pas moins de six casseroles sont en effet attachées au carrosse des Balkany, qui règnent en maitres sur la ville de Levallois depuis 2001, mais dont certaines sont antérieures. Une plainte pour inscription frauduleuse sur les listes électorales vise Isabelle Balkany. Le couple aurait également sous-évalué volontairement le montant déclaré de son patrimoine auprès de l’assemblée. Une autre plainte pour détournement de fonds publics vise un contrat de la ville avec la fameuse société Bygmalion. Patrick Balkany aurait reçu une commission de 5 millions sur un contrat entre un industriel belge et la Namibie, une somme non déclarée. L’évasion fiscale semble bien être la marque de fabrique des époux Balkany, champions de la non-déclaration ou de la sous-évaluation de leurs biens. Et pour couronner le tout, Isabelle Balkany est soupçonnée de favoritisme dans l’attribution d’un marché sur la construction et l’entretien d’un collège des Hauts-de-Seine.

Excusez du peu. Cela a quand même amené la justice à demander la levée de l’immunité parlementaire de Monsieur, à placer les époux sous contrôle judiciaire en leur interdisant de sortir du territoire, avec confiscation des passeports, s’il vous plait (la confiance règne), et à demander une caution de 1 million à Madame pour échapper à la détention provisoire. Et à part ça ? Ça va, ça va…

Commentaires  

#1 jacotte86 12-08-2015 11:37
nous aurait doté d'une justice "propre"?
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