Carnet de voyage.
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 29 septembre 2019 10:15
- Écrit par L'invitée du dimanche
J’ai réalisé un vieux rêve : voir si à l’Est il y avait quelque chose de nouveau, et je n’ai pas été déçue du voyage !
À partir d’un charmant petit village alsacien, nous avons suivi le parcours traditionnel du bon touriste : Strasbourg, ses maisons à colombages croulant sous les fleurs, sa cathédrale… son quartier de la petite France, la promenade sur le Rhin… le château du Haut-Kœnigsbourg, le mont Sainte-Odile, et bien sûr, la célèbre Route des vins, où chaque village dont la liste serait longue, rivalise avec le précédent d’authenticité et de charme, arborant une abondance de géraniums luxuriants ! Pour finir par Colmar et sa petite Venise, et en s’écartant un peu, les châteaux moyenâgeux comme celui du Haut-Barr, des balades dans la forêt vosgienne… !
La découverte de cette richesse de patrimoine ne serait rien, sans la chaleur et la sympathie de l’accueil réservé aux visiteurs, à qui les habitants aiment faire partager la réalité de leur culture.
Les Alsaciens en préservent tous les symboles, depuis le petit cœur brodé partout (figurant dans le logo de la région), censé vous protéger du mauvais esprit, jusqu’au symbole de richesse, de santé de fertilité, de bonheur, la cigogne, que je voulais voir en vraie grandeur, dont à ma grande déception je n’ai aperçu que les nids vides sur les toits. Pour la rencontrer « en vrai » nous sommes allés au parc d’Hunawihr qui pendant 40 ans a développé un programme de réintroduction de la cigogne en Alsace.
En effet, ce superbe oiseau de 1,15 m avec ses 2,15 m d’envergure, victime des électrocutions et des pesticides, commençait à disparaître dans l’Est de la France. Une association a conçu un programme de réintroduction, en rapatriant 206 couples du Maroc, pour les sédentariser dans un espace clos. Perdant l’instinct de migration, ils se sont reproduits suffisamment, pour que 150 cigogneaux naissent maintenant dans le parc chaque année, relâchés dans la nature.
Le programme est terminé, car plus de 600 couples sont répertoriés maintenant, mais il reste 30 couples dans le parc qui bien qu’ayant perdu leur attrait sauvage ont gardé toute leur noblesse dans leur démarche au milieu des touristes.
La cigogne, dont la nourriture est essentiellement faite de petits rongeurs, d’escargots, de grenouilles, de vers de terre… évoluant dans les zones humides, trouve aussi sa subsistance dans les décharges publiques, et modifie ainsi son instinct migratoire qui n’était dû qu’à la nécessité de chercher des zones plus clémentes de survie. 80 % arrêtent leur route de migration à l’Espagne.
Le réchauffement climatique donnant des hivers plus doux et des périodes de froid de plus en plus courtes, 1000 à 2000 cigognes blanches restent l’hiver chez nous. On les retrouve dans le Marais poitevin, la Normandie et en Loire-Atlantique (chez moi !) partout où il y a des zones humides. Il se pourrait bien que j’en aperçoive au printemps après avoir fait plus de 800 km pour elles ! … à défaut, tous les jours j’en regarde une rigolote « magnétisée » sur mon frigo et cela me console un peu de n’avoir pas vu leur envol majestueux, ni entendu le battement de leurs grandes ailes et leur claquement de bec…
L’invitée du dimanche