Fiat lux
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mercredi 9 octobre 2024 11:07
- Écrit par Claude Séné
Pour les non-latinistes, je traduis : « que la lumière soit », et ce n’est pas une publicité déguisée pour une marque automobile afin de vanter les mérites d’une berline italienne particulièrement bien équipée. Si cette parole est connue pour avoir été prononcée par Dieu en personne dès le début de la création du monde, selon la Genèse, on ne peut pas dire que le débat sur l’électricité qui préside à un des aspects les plus importants du budget 2025, soit marqué au sceau de la clarté ou de la transparence. Une chose est sûre, si la création remonte à la nuit des temps, l’invention de l’électricité a permis un tournant décisif dans l’évolution du monde.
Petit à petit, la « fée électricité » s’est taillé une place de choix dans les ménages, et son prix est devenu un indicateur important dans les dépenses, car on ne peut pas s’en passer. Les évènements mondiaux, guerre en Ukraine, Covid 19, ont créé des tensions qui ont abouti à des hausses successives. Le gouvernement a minimisé les effets de la crise en instituant un bouclier tarifaire où il renonçait à la plus grande partie des taxes perçues par l’état. Depuis, la conjoncture s’est retournée, et l’électricité devait baisser en février 2025 de 9 à 15 %. À moins que… l’occasion est trop belle pour un gouvernement ayant tellement de mal à boucler ses fins de mois, au point de ne même pas payer le loyer de ses gendarmes, de se rattraper et de se payer sur la bête en augmentant massivement les taxes sur le courant.
Ajoutez à cela que le tarif de l’électricité est devenu une jungle depuis que l’Union européenne a imposé une ouverture sauvage à la concurrence en instaurant une multitude de formules toutes plus alléchantes les unes que les autres, et vous aurez une idée de la perplexité du consommateur moyen. Selon les discussions parlementaires, les Français pourraient voir leur facture baisser en effet, ou d’autres constater une augmentation. La seule bonne nouvelle dans ce dédale administratif, c’est que le changement de fournisseur reste plus que jamais une solution si le vôtre est trop cher. Les formalités sont réduites au minimum, et les comparateurs de prix sont légion sur Internet. Rien n’empêche un consommateur de changer de fournisseur plusieurs fois dans l’année en fonction des offres. L’enjeu est important, car l’énergie fait partie des dépenses « contraintes », sur lesquelles la marge de manœuvre est réduite, d’autant plus que la politique de l’état en France concernant les économies possibles manque cruellement de constance et de visibilité, décourageant ainsi les candidats à une rénovation de leur habitat.