Embarras

Pour rédiger mon billet du dimanche, j’ai mis en place une stratégie qu’il me faut respecter pour que l’issue soit un texte ayant du sens, un intérêt, pouvant toucher un public assez large, envoyé ensuite sur les vagues d’Internet comme une bouteille à la mer, ne sachant pas trop qui le recevra.

Cette stratégie me demande d’accrocher un fil rouge, une idée, un concept, une émotion… que je me dois ensuite d’enrichir, d’approfondir, grâce à des recherches essentiellement sur la toile qui est si riche d’informations ! Trop riche même, car, à partir de quatre pages de données piochées çà et là, il faut passer à la mise en forme, avec la règle de ne pas dépasser 500 mots (je la contourne parfois) il faut hiérarchiser les informations pour aller à l’essentiel, il est très frustrant de laisser de côté des éléments qui paraissent pourtant importants, mais la construction du texte suppose concision et clarté.

C’est un exercice qui suppose curiosité, envie de partage d’une idée, d’un concept, appel à mes ressources intellectuelles, recours à mes connaissances de la vie et à ce qui me reste de culture… ce travail me demande au moins quatre à cinq heures de labeur, car je ne suis pas un génie de l’écriture !

Des heures que je ne regrette jamais, j’ai tant de plaisir à faire des recherches auquel s’ajoute celui de retrouver en ligne sur diabloguiste « un produit fini » lancé vers un lectorat hypothétique, mais néanmoins omniprésent dans mon esprit quand j’écris, j’écris toujours pour quelqu’un !

Cet aparté personnel, pour justifier que parfois, pour des raisons de voyage par exemple, comme il y a peu, ou de santé, ou de complications du quotidien, les conditions de « création » n’étant pas réunies, il paraît difficile de se plier à la discipline du billet, et c’est le cas ce dimanche.

Je n’ai pas pour autant eu envie de me dérober à mon engagement moral et matériel envers le webmaster, voilà pourquoi je vous ai fait part de la démarche qui procède à la production d’un texte, je garde pour les dimanches à venir, les sujets que voulais partager qui méritaient un traitement sérieux

Pour me faire pardonner cette prose un peu insipide et lourde, et pour célébrer à ma façon cette saison d’automne aux sensations changeantes, prémices d’un hiver peut-être difficile, je vous offre la poésie de Verlaine.

Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure

Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

L’invitée du dimanche

Commentaires  

#1 Guibert Louisette 06-10-2024 17:53
C 'est bizarre, j'avais le souvenir de "bercent mon cœur" et c'est bien "blessent"... Je préfère pour toi que ce soit "bercent"...
Avec toute mon affection.
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