Macron et le pot à eau

« Quel esprit ne bat la campagne ? Qui ne fait châteaux en Espagne ? » Le président, rêvant de détourner l’attention de ses « exploits » passés, s’imaginait déjà, comme la laitière de La Fontaine, dans un nouveau rôle glorieux : « on m’élit Roi, mon peuple m’aime ». Il suffira d’effrayer un peu le populo pour apparaître en sauveur, en majesté, et rétablir un ordre qui n’a pas été menacé. Justement, une manifestation, qui ne portera pas sur la réforme des retraites, pour une fois, pourrait facilement dégénérer au fin fond de la campagne profonde.

Réconciliation ou conciliation ?

La différence est subtile, la première démarche consiste à réconcilier des adversaires « fâchés » avec pour objectif de transformer les parties, de faire évoluer leurs relations. La deuxième démarche consiste à trouver un arrangement amiable entre deux personnes en conflit… on peut supposer que si la conciliation a permis de trouver un accord entre des personnes en litige, on pourrait peut-être arriver à une réconciliation !

Contretemps

C’est, apparemment, un simple contretemps, que ce report de la royale visite du souverain du Royaume-Uni, Charles III, qui devait séjourner quelques jours en France avant de se rendre en Allemagne. Ce qui est beaucoup plus gênant, c’est la raison de l’abandon de cette visite protocolaire, car elle laisse à penser, ce qui n‘est pas totalement faux, que la France ne se sent pas capable d’assurer à 100 %, sinon la sécurité physique du souverain anglais, du moins l’absence d’incidents plus ou moins désagréables à l’encontre du président français, et par contrecoup, du souverain britannique.

Violence légitime

Vous connaissiez l’obscure clarté qui tombe des étoiles, utilisée par Pierre Corneille dans la fameuse tirade de don Rodrigue dans Le Cid, comme l’exemple type d’un « oxymore », cette figure de style qui consiste à rapprocher deux termes qui sont habituellement contradictoires. Il va désormais falloir y associer la formule de la « violence légitime » qui a été inventée, apparemment, pour ne pas utiliser le mot de violence policière, devenu un tabou absolu. Je l’ai entendue dans la bouche d’un syndicaliste policier, un membre des CRS, fréquemment mis en cause dans des incidents avec des manifestants.