Concurrence victimaire

Le week-end dernier, deux évènements dramatiques se sont produits en France, qui ont monopolisé l’attention du public, bien aidé en cela par les médias, dont c’est évidemment le travail, et à qui l’on ne peut pas en faire le reproche. Le premier, chronologiquement, s’est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche, avec l’effondrement spectaculaire d’un immeuble à Marseille, suivi d’un incendie et l’écroulement ultérieur d’un autre. Le deuxième a eu lieu le dimanche matin dans le massif du Mont Blanc, où une avalanche a emporté un groupe de randonneurs encadrés par deux guides de haute montagne. Très rapidement, le fait-divers de Marseille a éclipsé celui des Contamines, survenu ultérieurement.

Rame, rame, rameurs, ramez

Cela fait déjà longtemps que les partisans d’Emmanuel Macron sont habitués à devoir sortir les avirons pour essayer de défendre les positions du président de la République qui les met continuellement en porte-à-faux par des sorties au minimum maladroites pour justifier des propos élitistes ou méprisants, tels que son « qu’ils viennent me chercher ! » provocateur au moment de l’affaire Benalla. Du moins pensaient-ils pouvoir souffler quand le chef de l’état se trouve à l’étranger, et qu’il est supposé ne pas intervenir sur les affaires intérieures, une règle qu’il avait édictée lui-même, et dont il s’affranchit de plus en plus, avec désinvolture.

Combien de divisions ?

Le pape François, dont la santé inquiète les catholiques au point de leur faire craindre une abdication du souverain pontife pour cause d’incapacité physique, malgré une brève hospitalisation, a pu prononcer sa traditionnelle bénédiction s’adressant à la ville et au monde (urbi et orbi) depuis le balcon de la place Saint-Pierre à Rome. Traditionnellement, le message papal est un plaidoyer en faveur de la paix dans le monde, et celui de 2023 n’a pas dérogé à cette règle tacite. Un message qui s’apparente beaucoup à un vœu pieux, ce qui a fait dire à Joseph Staline en son temps : « le pape, combien de divisions ? »

Buon giorno Roma

C’est ce que j’ai peut-être dit le 6 avril en débarquant à l’aéroport de Fiumicino… car j’écris ce billet la veille de mon départ pour la capitale romaine, avec jusqu’à la dernière minute le doute d’avoir la chance de la visiter !

J’aimerais pourtant que tous mes efforts soient couronnés de succès, car j’ai mis plus d’un mois à concocter un programme de visites sur une semaine, qui voulait ne rien omettre des sites les plus célèbres. Je préciserai que pour compliquer ma tâche, le séjour était prévu la semaine pascale…