Le très attendu printemps du sacre

Lorsqu’elle n’était encore que la petite amie officielle du prince William, le fils aîné de Charles III et par conséquent l’héritier de la couronne immédiatement après son père, les tabloïds anglophones avaient surnommé Kate Middleton « waitie Katie », en soulignant sa patience d’attendre que son royal fiancé se décide enfin à officialiser leur relation en lui passant la bague au doigt. On peut l’interpréter positivement comme une marque d’attachement inconditionnel de la petite fiancée du royaume à l’égard du futur roi, ou plus prosaïquement comme une ambition, celle de devenir reine un jour à son tour, en récompense de tous les sacrifices exigés par le protocole.

La grande gueule

C’est plus fort que lui. Le ministre de l’Intérieur n’a pas pu s’empêcher de donner son avis au sujet de la façon dont l’Italie traite la question migratoire, et ce n’est sans doute pas un hasard s’il l’a fait dans l’émission « les Grandes Gueules » sur RMC, le jour même où le ministre italien des Affaires étrangères devait rencontrer son homologue française à Paris. Je pense que Gérald Darmanin s’est imaginé qu’il pouvait jouer tous les rôles à la fois, en anticipant sur ce qu’il espère, devenir le futur chef de l’état, en s’inspirant de son modèle, Nicolas Sarkozy, ou de l’actuel président.

Repose en paix RIP

Le rejet par le Conseil Constitutionnel du 2e texte de la gauche visant à soumettre la réforme des retraites à un référendum a probablement signé la fin définitive de cette procédure, quel qu’en soit le sujet. Il n’est pas anodin que l’acronyme de cette procédure, RIP, signifie à la fois référendum d’initiative partagée et en VO non sous-titrée, « rest in peace » qui accompagne souvent l’inhumation pour un dernier adieu. Même les promoteurs du texte ne se faisaient pas trop d’illusions, tant la procédure exigée pour consulter le peuple est un parcours semé d’embuches.

Un vrai conte de fées

Connaissez-vous le pantouflage ? Ce serait le fait, pour un haut fonctionnaire, d’aller travailler dans une entreprise privée, en utilisant les compétences et les relations acquises par son activité et sa formation au sein du service public. C’est ce dont est soupçonné François Fillon, ancien premier ministre, candidat des Républicains, battu en 2017 après une campagne marquée par des accusations d’emploi fictif de son épouse et de ses enfants. Il a été auditionné par une commission de l’Assemblée nationale pour éclaircir son rôle dans des entreprises russes après son retrait forcé de la vie politique française.