Tout feu tout flamme

Petit regard sur la mythologie grecque.

Après la mort de Kronos, les dieux et les titans se partagent l’univers, Zeus demande à Prométhée de créer l’homme, ce qu’il fait à partir de glaise et d’eau auquel Athéna insuffle la vie, et demande à son frère Épiméthée de l’aider pour sa mission. Ce dernier offre alors tous les dons les plus importants aux animaux, force, rapidité, courage, ruse, et laisse l’être humain fragile et démuni. Pour corriger ce déséquilibre Prométhée vole le feu de l’Olympe pour le donner aux hommes, pour les rendre plus forts, pour la survie de leur espèce.

Le cabri botte en touche

Pourquoi ce titre énigmatique ? Patience. Le cabri, c’est Emmanuel Macron. Interpelé sur la gestion de la crise migratoire et le nombre record de migrants débarqués récemment sur l’île italienne de Lampedusa, le président français a semblé vouloir sauter sur sa chaise comme un cabri, en criant : « l’Europe, l’Europe, l’Europe », paraphrasant ainsi la formule célèbre utilisée par le général de Gaulle dans un discours le 14 décembre 1965, et qui est restée dans les mémoires comme un exemple de l’inefficacité des déclarations incantatoires. Il aurait pu ajouter, comme De Gaulle, que « cela n’aboutit à rien, et cela ne signifie rien ».

Plus tu pédales moins vite…

Devant la montée de la recrudescence des polémiques suscitées par une circulaire émanant des services du Quai d’Orsay, Rima Abdul Malak, la ministre de la Culture, a été obligée de se fendre d’un communiqué pour tenter d’éteindre le début d’incendie et calmer le tollé provoqué par des mesures apparemment discriminatoires concernant les artistes en provenance du Niger, du Burkina Faso ou du Mali. Ces trois pays seraient devenus infréquentables du fait qu’ils ont été la cible de coups d’État militaires et que la France serait priée de reprendre ses forces armées dont les putschistes ne souhaitent pas la présence sur leurs territoires.

Larrons en foire

On ne peut pas dire que la visite et l’accueil cordial de Kim Jong-un en Russie de la part de Wladimir Poutine constitue une surprise. Ces deux-là sont faits pour s’entendre, car ils sont à la tête de pays qu’ils tiennent dans une main de fer, exerçant un pouvoir sans partage, n’hésitant pas à faire exécuter ceux qui manifesteraient la moindre velléité de s’opposer à leur politique autocratique. S’il fut un temps où le dictateur nord-coréen a pu être tenté par une certaine normalisation de ses relations avec le monde occidental en profitant de la mégalomanie galopante d’un Donald Trump, cette période est bel et bien révolue.