Le sacré et le profane

Il faut bien les séparer, comme les blancs et les jaunes. Je parle des œufs, là, n’allez pas y voir quelque racisme que ce soit. Il faut dire qu’en ce moment, on marche sur des œufs avec certains sujets. Oui, parce que si on les mélange, on fait de l’omelette, ce qui implique nécessairement de devoir en casser, des œufs. Des œufs de Pâques, naturellement. Mais non, pas en chocolat, ne compliquez pas tout, c’est déjà assez difficile comme ça. Qu’est-ce que je disais ? Oui, Pâques, et forcément la traditionnelle bénédiction papale.

Cet âge est sans pitié !

Peut-être avez-vous suivi il y a quelques semaines ce documentaire sur le harcèlement à l’école tellement bien réalisé qu’il ne pouvait laisser aucun spectateur indemne.

Alors qu’on voudrait tant apprendre aux enfants « le vivre ensemble », ce qui suppose l’acceptation des différences, comment accepter le harcèlement en milieu scolaire quand on le définit comme « une violence répétée, verbale, physique ou psychologique fondée sur le rejet de la différence qui peut engendrer la jalousie parfois, et de la stigmatisation de certaines caractéristiques ». Il a toujours existé, et change de forme avec l’âge, le sexe, les termes qui le définissent sont ambigus, on parle de souffre-douleur, de bouc émissaire, de micro violence…

Les tontons flingués

La semaine passée, nous avons assisté à un tir groupé contre François Hollande et son premier ministre Manuel Valls. Je ne parle pas de leurs adversaires naturels de l’opposition ou de l’extrême droite, ni même des alliés critiques de gauche, mais bien de membres bon teint de la majorité présidentielle. On se serait cru dans un film d’Audiard, tant cela flinguait à tout va. Et pas discrètement. On n’avait pas pris la peine d’ajuster des silencieux pour atténuer les déflagrations jusqu’à des « plops » à peine plus bruyants que des bouchons de champagne, tout juste bons à faire cligner des yeux un Francis Blanche.

Taille mannequin

Vous vous souvenez probablement de cette campagne publicitaire choc de 2007. On y voyait une jeune fille entièrement nue dans un état de maigreur confinant au décharnement. Photographiée par Oliviero Toscani, elle illustrait le slogan du non à l’anorexie. Bien que moins répandu, ce phénomène de maigreur excessive fait pendant à la tendance au surpoids et à l’obésité et touche principalement les adolescentes. Ce fléau est encouragé par l’image que donnent les défilés de mode dans les magazines et certains sites qui donnent littéralement des « recettes » pour perdre encore et toujours plus de poids.