L’école sans fin

Debout ! Il est 6 heures et c’est le jour de la marmotte ! Un jour inoubliable pour le héros du film « un jour sans fin », d’autant plus qu’il le revit tous les matins, sans jamais pouvoir accéder à un véritable jour d’après. Une sensation bizarre qui n’est pas sans rappeler le phénomène de « déjà vu » qui nous laisse l’impression de revivre un moment passé, dont on aurait gardé intact le souvenir. Voilà ce qui m’est arrivé en parcourant un article du Monde à propos des projets dévoilés par le Conseil supérieur des programmes.

Savoir terminer une grève

Le conflit social à Radio France s’est donc achevé après la grève la plus longue de son histoire, 28 jours pendant lesquels les antennes du groupe ont été largement perturbées. Comme chaque fois qu’un arrêt de travail dure, les partisans du retour à l’ordre ne manquent pas de citer la phrase célèbre de Maurice Thorez, secrétaire général du PCF, en juin 1936 : « il faut savoir terminer une grève, en oubliant généralement la fin de la phrase, pourtant essentielle, dès que satisfaction a été obtenue ».

La fièvre et le thermomètre

Que celui ou celle qui n’a jamais essayé de trafiquer le thermomètre familial dans l’espoir d’éviter une journée de classe particulièrement pénible se lève et parle maintenant ou qu’il se taise à jamais. J’en connais même qui ont fait fondre le réservoir de mercure en le chauffant excessivement pour faire monter la colonne au-dessus du 38. Dans l’autre sens, la tentation est toujours grande quand on est devant un problème insoluble de s’en prendre à l’instrument de mesure et de briser le thermomètre à défaut de pouvoir faire tomber la fièvre.

Le monde selon Booba

Impitoyable ! Comme celui de Clint Eastwood le talent en moins. Le rappeur sort un nouvel album et il en profite pour se payer sa promotion publicitaire sur le dos des dessinateurs de Charlie hebdo assassinés en janvier. Quelle élégance ! « Ai-je une gueule à m’appeler Charlie ? demande-t-il. » On comprend assez rapidement qu’il vaut mieux répondre non. Parce que Booba joue sur la panoplie du rappeur, noir de peau et de vêtements, casquette et grosse chaine, biscoteaux et pectoraux facilement exhibés, un gabarit de boxeur poids lourd sur vitaminé à la nandrolone et à la gonflette.