Obama, enfin !

Le prix Nobel de la paix avait été attribué à Barack Obama en 2009, l’année même de sa prise de fonctions, de manière quelque peu prématurée, plus pour ce que l’on espérait qu’il allait faire, que pour ce qu’il avait déjà accompli. Et depuis, il faut bien le reconnaitre, nous restions un peu sur notre faim, de même que beaucoup d’Américains, y compris parmi ceux qui avaient voté pour lui. Le système américain est ainsi fait que les quatre années de premier mandat présidentiel sont largement consacrées à la préparation de la réélection souhaitée, et le président s’applique surtout à mécontenter le moins d’électeurs possible.

Le casse-tête des ZEP

Les zones d’éducation prioritaire vont être remplacées par des réseaux d’éducation prioritaire. L’annonce, formulée sans recul par des journalistes apparemment peu au fait des questions d’éducation, a de quoi surprendre. Tout d’abord parce que les ZEP ont officiellement disparu en 2006, enterrées par un rapport les accusant de ne pas avoir rempli les objectifs qui leur avaient été assignés. Ensuite, parce que le terme REP est employé depuis 1999, en compagnie il est vrai d’autres appellations plus ou moins absconses telles que APV, RAR, CLAIR ou même ECLAIR, sans compter les RRS et les trois niveaux de classification des établissements « sensibles » en EP1, EP2, EP3.

Traduction, trahison ?

Allons bon ! Voilà qu’il faut se mettre à l’italien parlé, lu, écrit, pour suivre l’actualité française, pourtant déjà bien fournie dans la langue de Molière, si l’on peut qualifier ainsi le charabia qu’emploient certains journalistes. Et c’est donc Jean-Luc Mélenchon, auquel on ne connaissait pas ce talent de polyglotte, qui s’y est collé en relevant dans le Corriere della sera une interview d’Éric Zemmour où il revient sur la question de « l’islamisation » supposée de la France.

Fausses notes

Il y a peu, les journaux nous laissaient le choix entre deux sujets aussi passionnants et novateurs l’un que l’autre : la fessée ou les notes à l’école. Inexplicablement, la fessée, dont les charmes sont pourtant évidents pour une certaine partie des adultes consentants, a disparu des sujets de conversations à la machine à café et ne reste plus que celui de la disparition programmée des notes à l’école. Pas de la sélection, hein, il faut toujours pouvoir trier le bon grain et satisfaire au numérus clausus officiel ou officieux dans les postes intéressants. Bref, un bon vieux serpent de mer pour alimenter une « nouvelle » controverse entre les anciens et les modernes.