L’homme de pailles

Décidément, Donald Trump n’en ratera jamais une. Cette semaine a été particulièrement prolifique pour le twitteur compulsif, qui écrit des messages plus vite que son ombre, quitte à se contredire immédiatement dans la foulée. Lui qui avait fait un concours de serrage de main avec le président français, semblant le porter aux nues, s’est délibérément montré insultant envers Emmanuel Macron en qualifiant la décision française de taxer les GAFA de « stupidité ». Attitude inutilement agressive quand il menace par ailleurs la firme Apple de taxes importantes si elle ne se décide pas à rapatrier ses lignes de fabrication aux USA.

Mensonges d’état

Le procureur de la République de Nice, qui avait affirmé qu’aucun policier n’avait bousculé Geneviève Legay au cours d’une manifestation de gilets jaunes, ce qui avait entraîné sa chute et de lourdes blessures, est revenu sur ses déclarations. Un peu contraint et forcé puisque le policier lui-même avait admis avoir poussé la septuagénaire, sans toutefois lui vouloir du mal. Ce qui est étonnant dans l’histoire, c’est que le haut fonctionnaire a avoué spontanément qu’il avait menti sciemment, alors qu’il aurait pu plaider la bonne foi et un manque d’informations précises.

La jeune fille et le philosophe

L’invitation de Greta Thunberg, cette jeune fille de 16 ans engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique, à venir s’exprimer devant l’Assemblée nationale française, n’a pas fait que des heureux. Certains groupes de députés, franchement hostiles, ont décidé de boycotter purement et simplement la séance. Sur les réseaux sociaux, les « haters » professionnels s’en sont aussi donné à cœur joie pour dénigrer la jeune Suédoise, allant même jusqu’à l’accuser d’utiliser sa maladie, le syndrome d’Asperger, une forme d’autisme, pour se mettre en avant. Du très classique en somme, tant certaines personnes détestent les têtes qui dépassent.

Bojo

Tel est le diminutif (affectueux ?) du nouveau locataire du 10 Downing Street, qui va être officiellement désigné par la reine d’Angleterre pour former un gouvernement. Boris Johnson succède ainsi à Theresa May, dont l’opiniâtreté n’a pas suffi à résoudre la quadrature du cercle que représente la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Il a remporté haut la main l’espèce de primaire du parti conservateur, mais il ne disposera cependant pas d’une majorité absolue au parlement. Bojo devra composer avec son allié de circonstance, le parti unioniste démocrate irlandais, qui compte 10 députés.