Shut up !

Mais qu’il se taise ! En quelle langue faut-il le lui dire ? On n’en peut plus des déclarations stupides et des mensonges du président américain qui tweete plus vite que son ombre, sans prendre le temps ni de réfléchir, à supposer qu’il en soit capable, ni de vérifier la moindre information puisée sur les télés propagandistes dont il semble s’abreuver du matin au soir et qu’il relaie mécaniquement. La réaction de Donald Trump au dernier attentat en date qui a frappé la ville de Londres samedi soir est proprement hallucinante.

À peine a-t-il eu un mot de solidarité envers le peuple britannique, que sa soif de propagande anti musulmans a pris le dessus. Il n’a pas su résister à l’envie de justifier ses arrêtés visant à bannir les ressortissants des pays islamiques que la justice américaine conteste, et s’en est pris au maire de Londres, visiblement au seul motif qu’il porte un nom à consonance musulmane. Il a accusé Sadiq Khan de ne pas prendre la menace islamiste au sérieux, sans autre forme de procès, en se basant sur une déclaration tronquée et biaisée. Contrairement à beaucoup de politiques, le président américain gère lui-même sa communication et se comporte comme un adolescent accroché à sa messagerie instantanée, Tweeter en l’occurrence, sur laquelle il poste tout et n’importe quoi, au risque d’y laisser subsister des messages comportant des fautes d’orthographe ou même incompréhensibles, comme celui du 31 mai, où il était question d’un certain « covfefe » dont personne n’a la moindre idée de la nature, y compris Donald Trump en personne.

Aucun des états d’âme du bouffon de la Maison-Blanche ne nous est donc épargné. Le serial tweeter semble parfaitement trouver son compte dans une « pensée » qui peut se résumer en 140 caractères. Je le soupçonne même d’avoir parfois du mal à les remplir, tant son analyse parait binaire. Il divise le monde en 2 : les gens « bien », qui sont de son côté, et les autres, les forces du mal, qu’il combat à coups de colt 45. Nous avons eu aussi en France notre lot de manichéens, qui se laissaient manipuler par des propagandistes de mauvaise foi. On appelait ça la majorité silencieuse, à qui l’on faisait appel dans les grandes occasions et qui ne différait guère des « rednecks » du Middle West qui ont soutenu Donald Trump. Mais du moins ce troupeau docile possédait une qualité dont le président américain est dépourvu : il était silencieux, précisément. Devant les tombereaux de bêtises déversés quotidiennement par Donald, une seule réaction s’impose, envoyons Alain Finkielkraut lui crier : « taisez-vous ! » D’ailleurs, ça l’occupera.

Commentaires  

#1 poucette 05-06-2017 11:35
seuls les américains peuvent débarrasser le monde de ce dangereux psychopathe.... il y a heureusement
des réactions intéressantes .de
résistance; j'ai vu hier "i am not your négro "excellent pour comprendre l'histoire des USA par rapport aux noirs
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