Jusqu’où s’arrêteront-ils ?

Nous connaissions déjà les débordements sauvages de manifestants qui se précipitent la tête la première sur les matraques des CRS, au risque d’endommager l’outil de travail de ces fonctionnaires qui n’en peuvent mais. C’est ainsi que le magazine d’information, le Gorafi, équivalent inversé du Figaro, relatait en 2015 le procès d’un ressortissant russe coupable d’avoir détérioré la matraque d’un policier pendant une manifestation anti-Poutine, en hurlant des slogans pacifistes. Il s’agissait visiblement d’un canular, puisque la simple idée d’une manifestation à l’encontre du chef du Kremlin relève de l’imagination la plus débridée.

L’affaire qui nous occupe, elle, s’est déroulée en France, à Aulnay-Sous-Bois pour être précis, et vient nous rappeler opportunément que la réalité est parfois plus incroyable que la fiction, si tarabiscotée soit-elle. Au cours d’une interpellation musclée, quatre policiers ont été victimes d’un concours de circonstances plutôt imprévisible. Qu’on en juge : le pantalon du suspect ayant malencontreusement glissé pour on ne sait quelle obscure raison, il s’est retrouvé blessé au fondement par la matraque télescopique d’un des policiers, qui s’est enfoncée pour ainsi dire d’elle-même, occasionnant des lésions anales entraînant une incapacité de travail de 60 jours. Avouez que ce n’est pas de chance pour ces malheureux fonctionnaires qui n’aspiraient qu’à faire leur travail et ont subi ce regrettable incident qui pourrait leur faire beaucoup de tort.

Vous savez ce que c’est, les habitants des cités n’ont plus guère confiance en la police des quartiers, alors ils filment avec leur smartphone dès qu’il se passe quelque chose. D’ici à ce que des protestations soient faites comme dans l’affaire d’Adama Traoré et que des incidents éclatent, il n’y a pas loin. Surtout quand un procureur trop zélé a voulu retenir le chef de viol en réunion. Heureusement que la hiérarchie a rapidement réparé cette erreur en requalifiant les faits en violences. Sinon, ça pourrait dégénérer très rapidement. Et là, on ne sait jamais comment tout ça peut finir. On vit dans une époque où toutes les valeurs sont chamboulées. Quand on voit que c’est le maire Les Républicains d’Aulnay qui proteste contre les violences policières et que c’est un ministre socialiste de l’Intérieur qui défend les policiers, on ne sait vraiment plus à qui se fier. Enfin, si j’ai un conseil à donner aux jeunes des cités difficiles, ce serait d’abandonner définitivement le port du baggy, ce pantalon tellement taille basse qu’il montre le sous-vêtement, pour adopter la ceinture ET les bretelles, par précaution. Car, par les temps qui courent, on ne saurait être trop prudent.

Commentaires  

#1 poucette 06-02-2017 20:46
c'est le deuxième "accident
de cette nature....à se demander si la méthode risque de devenir banale.j'ose espérer que sa dénonciation va arrêter
cette barbarie
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