La machine infernale

C’est celle de l’enrichissement automatique des plus fortunés au détriment des plus pauvres. L’argent va à l’argent, c’est bien connu, et cela ne fait que croître et embellir. Une étude de l’ONG britannique Oxfam publiée à la veille de l’ouverture du sommet de Davos ne fait que confirmer une tendance observée maintes fois et qui ne cesse de se développer. Les 8 personnes les plus riches selon le classement du magazine américain Forbes détiennent plus d’argent que la moitié la plus pauvre de l’humanité, soit 3,6 milliards d’individus.

Les plus connus de ces multimilliardaires sont des entrepreneurs. En première position, nous trouvons toujours Bill Gates, malgré ses « dons » à sa propre fondation, mais aussi les patrons de Facebook ou d’Amazon pour ne citer qu’eux. Leur fortune s’accroit mécaniquement, sans même avoir besoin de prendre de décision. On avait l’habitude de dire autrefois : ces gens-là ne mangent pourtant que trois fois par jour, comme tout le monde, serions-nous tentés d’ajouter si nous ne savions pas que 10 % de la population mondiale survit avec moins de 2 dollars par jour. Bon, disons que les riches se payent parfois un extra culinaire. Il faudrait quand même 2 738 ans à Bill Gates ou à son successeur pour dépenser la fortune qu’il va détenir dans 25 ans en déboursant un million de dollars par jour ! Même en considérant qu’un milliardaire qui a un petit creux achète le restaurant, il reste de la marge.

Ce sont ces fameuses marges qui tombent de plus en plus dans l’escarcelle de ceux qui détiennent le capital, alors que les salaires subissent une énorme pression à la baisse. Un économiste « atterré » faisait remarquer qu’on oubliait systématiquement de calculer le poids des dividendes servis aux actionnaires pour calculer le coût du travail, alors que l’on s’efforçait de minimiser la part payée aux salariés directement ou indirectement sous forme de cotisations sociales. Les nouvelles études de l’ONG vont dans le même sens que les précédentes, où l’on constatait déjà que les inégalités favorisaient 1 % de la population au détriment des 99 % restants. Au-delà des chiffres et du quantitatif, on s’aperçoit que le pouvoir est de plus en plus détenu par les puissances de l’argent. Ce sont déjà les entreprises dites du GAFA, pour Google, Amazon, Facebook et Apple, qui font la pluie et le beau temps, et l’élection à la présidence des États-Unis d’un pur produit de la société capitalistique ne fait qu’ajouter une cerise amère sur le gâteau.

Commentaires  

#1 jacotte 86 17-01-2017 10:26
ils étaient surement trop gros pour que notre petit président les attaque comme il l'avait promis!!!! histoire de lui trouver une petite excuse...
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