Avantages et privilèges vaut mieux que défaveurs ni qu’injustice !

Le 4 octobre 2016, notre président a décidé par décret de modifier les avantages et privilèges accordés aux ex-chefs de l’État qui nous coûtent plus de 10 millions d’euros par an !

S’il avait attendu un jour de plus, sa décision aurait tenu lieu d’anniversaire au 5 octobre 1789, date à laquelle Louis XVI a enfin accordé l’abolition de tous les privilèges féodaux, de classes, de province, des villes et des corporations, votée par l’Assemblée constituante nationale à l’unanimité la nuit du 4 août de cette même année.

Plus de deux siècles plus tard, on s’aperçoit que des catégories de citoyens continuent à jouir d’avantages et de privilèges, profitant de lois qui leur confèrent un statut particulier leur donnant des droits exclusifs et exceptionnels.

On ne peut que se réjouir de la décision de François Hollande de réduire de sept à trois les collaborateurs des ex-chefs d’État pour cinq ans et non plus pour 10 ans, supprimant la voiture de fonction, le chauffeur, et la gratuité des transports, mais gardant quand même un appartement meublé sans personnel que l’entretien toutefois… Il a aussi décidé de supprimer le droit au siège constitutionnel avis qui rapporte aux intéressés 12 000 € par mois.

Sans trop entrer dans les détails, les avantages et privilèges des élus députés, sénateurs et ministres sont plus que substantiels. L’ancien président de l’assemblée par exemple, a droit à un bureau à vie, une voiture avec chauffeur, un ancien premier ministre, une voiture et un secrétaire. Pour tous ceux qui sont issus de la fonction publique, ils ont droit au cumul de leur retraite qu’ils peuvent faire valoir à partir de 55 ans, 53 pour un sénateur ! Monsieur Juppé par exemple reçoit 11 000 € par mois avec sa pension du ministère des finances, cumulé avec l’indemnité parlementaire et son allocation de maire… un député qui quitte son poste reçoit pendant six mois son traitement, et même si ses cotisations sont doublées, il suffit de cotiser 15 ans pour toucher une retraite de 4 778 €, un secrétaire d’État se verra allouer 12 800 € mensuels, un Premier ministre 22 250 €, un ministre 9 940 €. La république est bonne fille avec ses serviteurs, plus qu’avec le petit peuple qui pourrait imaginer tout ce qu’il pourrait entreprendre avec toute cette manne !

Rêvons d’une assemblée constituante qui décrèterait l’abolition de tous ces privilèges ! Elle pourrait en même temps nettoyer les niches et avantages fiscaux accordés par exemple, sans plus vraiment de raison aux journalistes, en laissant toutefois la franchise fiscale accordée aux bouilleurs de cru, il nous faut bien un peu d’alcool pour noyer notre écœurement.

Je parlerai peut-être un jour des privilèges de l’âge, de ceux de l’enfance, comme ceux de la vieillesse, bien que ces derniers me paraissent minces comme peau de chagrin, et pourquoi pas des privilèges accordés par la nature à certains et pas à d’autres. Aujourd’hui, j’ai encore privilège gratuit de pouvoir écrire ce billet, cela pourrait bien ne pas durer !

L’invitée du dimanche

Commentaires  

#1 jacotte 86 16-10-2016 11:00
toutes mes excuses pour coquille et faute de syntaxe, la prochaine fois je relirai plus
l'invitée du dimanche
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