Heureuse…

Qui, comme l’invitée du dimanche, a fait un beau voyage, et puis est revenue fatiguée et contente, pas vraiment décidée à vivre le reste de son âge entre ses parents !

Il est temps de dépasser l’adage « les voyages forment la jeunesse », car il est vrai qu’ils aident aussi à mieux vieillir, et tant que je pourrai marcher, j’utiliserai cet élixir, écoutant les chercheurs qui prouvent que tout individu continue à se développer spirituellement jusqu’à sa mort, les niveaux les plus avancés de développement appelés gérotranscendance se retrouvent chez les personnes âgées.

Le plaisir commence à la préparation du partir, proche ou lointain, peu importe.

Les motivations restent les mêmes, casser ses habitudes, satisfaire sa curiosité de découvrir de nouvelles cultures, de nouveaux paysages, et de faire le plein de souvenirs à partager à son retour.

Sur le plan personnel, c’est se mettre un peu en danger, se lancer un défi d’être capable de s’adapter à des conditions parfois inconfortables, de résoudre les problèmes imprévus.

La routine tue les neurones, les voyages tuent la routine, toutes nouvelles expériences sont bonnes à prendre pour permettre l’apparition de nouveaux neurones. L’activité physique libère dopamine et sérotonine, utiles pour lutter contre le déclin de la mémoire, en vieillissant le cerveau en produit moins, il faut donc compenser ce déficit en sortant de sa zone de confort. Mieux vaut parfois un passeport plus qu’une ordonnance !

Cela nous rend plus débrouillards, on découvre nos capacités de réactivité, on regagne de la confiance en nous-mêmes, on est plus forts, plus jeunes, et l’on en apprend sur nous-mêmes.

Voyager, c’est donc bon pour le moral, le mental et le physique, cela permet de garder la santé et d’éloigner les risques de troubles dépressifs, on apprend à surmonter ses craintes et ses peurs. Se confronter à des choses nouvelles stimule le cerveau, bouger plus que d’habitude est excellent pour le cœur et les muscles.

On fait le plein d’émotions qui vont de l’enthousiasme à l’anxiété, du ravissement à la nostalgie, et l’on éprouve tout un registre de sensations avec des odeurs, des couleurs, des saveurs nouvelles ou oubliées, on se découvre capable d’affronter les pluies continuelles, les grandes chaleurs ou le froid intense… toutes choses dont on se protégeait dans notre quotidien !

Les voyages permettent aussi de rompre l’isolement, de satisfaire un besoin de sociabilité à partir de nouvelles rencontres, qui font tisser des liens, aussi bien avec les autres voyageurs qu’avec « les autochtones » on y rencontre souvent le barrage de la langue, rendant la communication difficile, on apprend à la dépasser en inventant de nouveaux moyens d’échange.

Un tiers des touristes mondiaux sont des retraités, ils sont une cible privilégiée par les tour-opérateurs qui adaptent même leurs conditions financières, possibilité d’annulation et de remboursement… pour les convaincre de quitter leurs pénates. Des études montrent que 80 % des voyageurs reviennent en meilleure forme physique, et 91 % avec un meilleur moral !

Prenant bien conscience que l’espérance de vie est limitée, il faut profiter, quand on peut encore, de toutes ces occasions de s’enrichir sur le plan personnel, de s’occuper l’esprit et le corps en se confrontant à ce que le monde à à offrir de différent pour se sentir encore plus humain. En un mot, mieux vieillir.

Je repartirai surement bientôt.

 L’invitée du dimanche