Barre-toi de mon air…

Plus que jamais, nous sommes obligés d’être attentifs à cet air qui nous entoure, porteur en ce moment de dangers mortels, et qui, en tant que quatrième élément naturel, est indispensable à notre survie.

L’air que nous respirons habituellement est composé de 70 % d’azote, 21 % d’oxygène, 1 % d’argon et de « gaz traces » comme l’oxyde de carbone. Le dioxygène qui représente 24, 95 % de l’atmosphère terrestre est indispensable à la plupart des formes de vie pour le bon fonctionnement des cellules.

Il est à la fois ennemi et ami de l’homme. Son agent principal, le vent, à l’origine de différence de pression, par un mouvement horizontal au sein de la même atmosphère, lui permet de se déplacer en variant force et vitesse. En fonction de ces deux paramètres, on a du vent instantané, du vent moyen, des rafales, du vent violent, des tempêtes, des tornades et des cyclones…

Il joue un rôle bénéfique important, dans l’oxygénation des océans par agitation de la surface, permettant l’équilibre des fonds marins, dans le transport du pollen sur de très grandes distances, étape préalable indispensable au cycle des plantes pour la formation des graines puis des fruits.

Mais sans discernement, il transporte des agents allergènes, et des virus aérobies comme covid 19 que l’on combat actuellement, mais aussi celui de la tuberculose, de la varicelle, de la grippe. Le moyen de contamination : les gouttelettes respiratoires en s’évaporant génèrent des aérosols microscopiques qui restent en suspension et peuvent être absorbés par inhalation ! Les parades : masques, distanciation, hygiène par le lavage des mains qui peuvent transporter les agents pathogènes aux yeux, au nez, à la bouche.

C’est un agent d’érosion important, il sculpte les terrains, provocant des déserts, des dunes, il influence fortement les déplacements de populations d’insectes volants et la migration des oiseaux, en fonction de son réchauffement, il modifie les équilibres biologiques ! Quand il s’allie avec l’eau, il est responsable, en accentuant les grandes marées, de phénomènes météorologiques qui touchent de près les populations, quand il s’allie avec le feu, il augmente les lieux de propagation par transport des braises.

 Mais il nous est indispensable, sans lui on s’asphyxie, et nous devons tout faire pour le rendre respirable. Nous sommes responsables de sa pollution : transports, industries, incinérateurs, agriculture, activités domestiques (l’air intérieur est plus pollué qu’à l’extérieur) ! Plus de 90 % de la population des villes respirent un air pollué toxique provocant des maladies cardio-vasculaires, respiratoires, des cancers, des troubles de la fertilité… 7 millions de morts par an dans le monde, 400 000 en Europe, 48 000 en France.

38 associations (AASQA) ont créé des observatoires de surveillance de l’air pour informer, alerter.

Le renouvellement du parc automobile, la mise en place des normes euro 51 concernant les poids lourds, la disparition de certains agents polluants comme l’amiante ou le plomb dans les carburants, ont donné une légère amélioration à la qualité de l’air des grands ensembles urbains, mais on est loin du compte, pour avoir un air aussi pur que celui de la montagne ou de certains bords de mer.

Il reste que, depuis les moulins à vent, l’air peut être une source d’énergie renouvelable que les éoliennes vont de plus en plus produire, j’espère, et l’on met en place des transports à la voile, autre usage de l’air, qui nous permet aussi le parapente, la montgolfière, le windsurf… autant de loisirs pour nous aider à supporter ses méfaits.

L’invitée du dimanche

Commentaires  

#1 Claude 13-06-2021 10:30
Comme le rappelait le grand philosophe Jean-Claude VanDamme: "si on enlevait l'air du ciel, tous les oiseaux tomberaient par terre" et ça, il ne faut jamais l'oublier!
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