Ça coule de source…

L’eau, cet autre élément naturel, est essentiel à la vie ! Son volume sur notre planète est de 1,386 milliard de kilomètres cubes (1 kilomètre cube est égal à 1000 milliards de litres). 97,5 % sont de l’eau salée, 2,5 % d’eau douce. Cette dernière sous forme liquide, fleuve, nappes souterraines, lac, neige et glace.

C’est un bien commun à l’humanité. Elle est menacée du fait d’une augmentation de la demande due à l’augmentation de la population, alors qu’avec le réchauffement climatique, on assiste à un débit moindre des fleuves. Ce qui amène la construction de barrages pour effectuer des transferts, l’homme domestique l’eau comme il a domestiqué le feu.

Très convoitée, à l’échelle locale elle suscite des conflits entre le monde agricole et le monde urbain par exemple qui augmente ses prélèvements industriels, touristiques. Plus importants sont les conflits internationaux, son contrôle devient un enjeu politique. Le barrage sur l’Euphrate en Turquie, qui prive la Syrie et l’Irak d’une partie de l’eau du Tigre, ou le barrage sur le Nil opposant Égypte, Éthiopie et Soudan sont des causes de négociations conflictuelles !

Cette ressource, la plus vitale, la plus abondante, la plus convoitée est hélas inégalement répartie, 30 % de la population mondiale vit dans des pays qui connaissent la pénurie, en 2025 ce sera 55 %.

Le réchauffement de la terre modifie les climats et affecte le cycle de l’eau, donc affecte les terriens. La fonte des glaces augmente le niveau des mers, entraînant la submersion de pays comme le Bangladesh, l’alternance des fortes sécheresses qui imperméabilisent les sols, empêchant les pluies de s’infiltrer provoque des inondations entraînant des morts, des déplacements de population, des destructions de terres cultivables… comme le feu, l’eau est aussi porteuse du pire comme du meilleur. L’eau est assassine, 2 terriens sur 5, à cause d’elle, souffrent de diarrhée, de choléra, de dysenterie, 5 000 enfants, 5 000 adultes meurent chaque jour de maladies liées à l’eau !

L’avenir de l’homme passe par l’avenir de l’eau, si l’on veut éviter qu’en 2080, 600 millions d’humains souffrent de la faim et trois fois plus souffrent du manque d’eau, il faut réagir, préserver, inventer, partager.

Commençons par l’économiser, en protégeant les sols humides qui permettent le filtrage, en recyclant les eaux usées, avec les stations d’épuration. Il faut nettoyer l’eau de tous les résidus de lessives, de médicaments, de nitrate, d’huile, d’engrais, de pesticides, de désherbant avant de la rendre aux rivières, ou de l’utiliser pour l’irrigation !

Les pays les plus riches comme le Koweït, les Émirats et l’Espagne depuis peu, pratiquent la désalinisation, par des procédés très onéreux.

Il faut apprendre à cultiver autrement, choisir les espèces les moins gourmandes en eau, être attentifs au gaspillage aussi bien individuel que collectif (les fuites dans les 856 000 km de canalisations en France sont énormes) l’évaporation des champs irrigués et des barrages expliquent que l’on ne consomme que la moitié des quantités d’eau prélevées.

On essaie de la partager en la transportant entre pays, elle devient une denrée commerciale ! Il appartient aux institutions internationales de veiller, de légiférer pour que la crise de l’eau ne devienne pas la perte de l’humanité ! Le droit de l’homme à l’eau, est préalable à la réalisation de tous les autres droits de l’homme puisqu’il y va de sa survie !

L’invitée du dimanche