Histoire de gènes

Grâce à Marie (héroïne du billet de dimanche dernier) et à son trouble quant à sa ressemblance avec ses sœurs et sa mère, j’ai eu la curiosité de m’informer un peu plus sur les causes de cette ressemblance… Cela m’a amenée bien sûr à la question de la transmission de caractères héréditaires, largement explicable par la génétique. Je m’excuse par avance de ce billet un peu technique remettant un peu d’ordre dans des connaissances anciennes ce qui, j’espère, intéressera mes lecteurs.

Chacune de nos cellules possède un noyau, et dans son noyau sont rangés les chromosomes, lesquels chromosomes ont des centaines de milliers de gènes ! Chaque cellule humaine à 23 paires soit 46 chromosomes. Chaque gène est une unité composée d’ADN localisée sur un chromosome, il détermine un caractère héréditaire de la cellule ou de l’organisme.

L’ADN c’est comme un texte écrit dans un alphabet de quatre lettres, l’information réside dans la succession des lettres, elle stocke les informations génétiques dont un organisme a besoin pour fonctionner et se reproduire. On appelle génome l’ensemble des matériels génétiques d’un individu ou d’une espèce, un gène est en double exemplaire, un, reçu de notre père, un, reçu de notre mère. Chaque individu possède un génome unique, à l’exception des jumeaux monozygotes qui ont le même ADN, les frères et sœurs partagent 50 % de la caractéristique de leur ADN.

Le père fondateur de la génétique c’est bien sûr Mendel, en1865 (on n’a pas oublié ses petits pois lisses et ses pois ridés), et sa découverte qu’un caractère pouvait présenter deux formes différentes, un facteur dominant, masquant un facteur récessif.

Depuis, de nombreux scientifiques se sont appuyés sur cette révélation pour compléter les recherches, les résultats ont été essentiellement mis au service de la médecine, expliquant par la génétique un nombre important de dysfonctionnements de la santé puisque l’on compte 8000 maladies génétiques touchant 35 millions de malades en Europe, certaines sont rares, ou dites orphelines, et les guérir est souvent difficile voire impossible. Le diabète, l’hypertension par exemple sont le résultat d’un dysfonctionnement de plusieurs gènes, la trisomie 21 est provoquée par l’anomalie du chromosome 21 au nombre de trois au lieu de deux.

Dans le cas de la mucoviscidose, chacun des parents a une mutation d’un chromosome sans développer la maladie, et une chance sur quatre de la transmettre… on pratique de plus en plus des tests néonataux pour anticiper les traitements, 3 % des naissances présentent des anomalies génétiques.

On peut faire un prélèvement d’ADN à partir de n’importe quelle partie du corps, sang, sperme, salive, cheveux... À partir de 1985, la police scientifique analyse les marqueurs génétiques pour retrouver d’éventuels criminels, innocenter des accusés ou identifier des victimes. L’ADN est la star de la police ! 

La recherche de paternité dans une procédure judiciaire repose sur la recherche d’ADN, en dehors de la justice, les particuliers peuvent, pour des recherches généalogiques par exemple, faire appel à des laboratoires soient américains soient allemands pour faire analyser leur ADN, il en coûte de 75 à 150 euros.

En conclusion, il est impossible d’échapper à ce déterminisme de la génétique, et à la transmission de notre hérédité, Marie peut se demander jusqu’à quel point cela a orienté sa santé et plus encore ses choix de vie.

L’invitée du dimanche

Commentaires  

#1 Claude 01-11-2020 10:54
Les gènes, d'accord, mais le plaisir dans tout ça?
Je sais, cette blague est nulle, mais je n'ai pas pu m'en empêcher. C'est héréditaire, peut-être?
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