Marylin et ses amours

Ou trois mariages et un enterrement…

Dans l’univers hollywoodien, lieu de beaucoup d’histoires d’amour, celle qui m’intéresse a pour héroïne une icône, un symbole, dont on pourrait fêter en ce mois d’août 2020 la 58e année de sa disparition, je veux parler de Norma Jeane Baker dite Marilyn Monroe, la seule, l’unique, la sublime Marylin.

Dans sa vie amoureuse, la peur de l’abandon et la recherche d’une image paternelle seront sans doute ses fils rouges.

N’ayant jamais connu son père, élevée par une mère schizophrène qui l’abandonne régulièrement pour des séjours en hôpital psychiatrique, Marylin qui fut ballottée de foyer en famille d’accueil, a connu une enfance meurtrie.

C’est pour échapper à un énième placement qu’à l’âge de 16 ans en 1942, elle épouse son voisin James Dougherty. Un mariage qui se terminera par un divorce en 1946, car la 20e Century Fox exige qu’elle ne soit pas mariée, et aussi parce que les absences de James engagé dans les marines lui donnent encore un sentiment d’abandon.

En 1950, elle épouse pour quelques mois Joe DiMaggio, célèbre champion de base-ball, qui pour elle a divorcé. Le mariage ne tiendra que neuf mois, Joe est jaloux et veut tout régenter dans la carrière de Marylin. Ils resteront très proches l’un de l’autre toute leur vie, Joe veillant sur elle de loin.

En 1956, Arthur Miller tombe fou amoureux d’elle : « je vous aime tellement que ce que vous êtes rejaillit sur moi », il divorce et l’épouse, elle rêve d’une vie de famille, rêve qui se brise en 1957 après une première fausse couche (elle en fera au moins quatre) et son souhait de maternité ne sera jamais exaucé *. Cet accident entraine Marylin vers la dépression et l’utilisation de barbituriques.

Miller l’encourage à tourner « certains l’aiment chaud » pour lequel elle obtient un Golden globe, il réécrit pour elle « le milliardaire » et « les désaxés ». De plus en plus dépendante des médicaments et de l’alcool, après une deuxième fausse couche en 1959 le couple se fragilise et c’est le divorce en janvier 1961, l’écrivain se trouvant impuissant devant la dégradation de l’état mental de l’actrice.

Marylin a séduit beaucoup d’hommes et vécu des amours parallèles à ces trois mariages, Curtis, Brando, Gable… mais c’est sa liaison en 1960 avec Montand qui sera une des plus importantes et éprouvantes pour une Marylin amoureuse quand il choisira la rupture pour préserver Simone.

Viendront ensuite ses relations avec les frères Kennedy en 1962 (reconnues officiellement en 1970). Dans tout ce parcours de vie Marilyn aura été suivie régulièrement par sa psychanalyste Marianne Kris qui la fera interner en février 1961 (c’est Joe qui l’en sortira) * et par son psychiatre Greenson qui la diagnostiquait à la frontière de la paranoïa schizophrène… son dossier sur Marylin sera accessible en 2039…

On trouvera Marylin le 5 août 1962 « suicidée » à 36 ans d’une overdose de barbituriques (officiellement). Fin tragique pour une femme fragile, victime d’Hollywood ? Du FBI ? Orpheline en quête d’amour ? Fantasme amoureux de tous les hommes d’Amérique ? Manipulée, utilisée, au moins un homme lui restera fidèle, Joe DiMaggio, qui organisa ses obsèques discrètes sans le tout Hollywood et qui jusqu’à la fin de sa vie déposera deux fois par semaine six roses sur sa tombe.

L’invitée du dimanche

*un quart de la fortune de Marylin sera légué à la clinique des enfants crée par Anna Freud à Londres.