Malaise
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le samedi 17 juin 2017 10:20
- Écrit par Claude Séné
Surprise, avant-hier, en ouvrant mon journal électronique (les actualités sur internet pour ne rien vous cacher) de lire et de voir ce qui était présenté comme une agression sur la personne de Nathalie Kosciusko-Morizet, un article illustré par un cliché représentant la femme politique à terre, dans une position de vulnérabilité extrême. Pour ceux d’entre vous qui n’auraient pas suivi, je les rassure tout de suite, NKM va bien et elle est sortie de l’hôpital Cochin où elle était en observation. Le poids des mots, le choc des photos, vous connaissez la formule, on pouvait craindre le pire.
Et curieusement, le débat s’est rapidement déplacé sur un aspect secondaire, la question de savoir s’il fallait ou non relayer les clichés fournis par un photographe de l’AFP, plutôt que d’informer sur les circonstances exactes dans lesquelles la candidate s’est retrouvée à terre. J’avoue avoir été gêné moi-même par les photos montrant NKM étendue de tout son long, visiblement inconsciente, entretenant une ambiguïté sur son état de santé. Il aura fallu un geste volontaire de ma part d’aller à la pêche aux informations pour comprendre ce qui s’était réellement passé. Il y a bien eu altercation entre la candidate qui distribuait ses tracts sur un marché et un opposant qui l’a prise à partie en l’insultant et l’a bousculée, mais il semble que NKM ait ensuite fait un malaise qui lui a fait perdre connaissance. C’est la raison pour laquelle elle est restée en observation et n’a pas repris sa campagne. Il va sans dire que je ne peux que condamner, comme l’ensemble de la classe politique, y compris Anne Hidalgo, la maire de Paris et son adversaire la plus résolue, cet acte de violence physique et verbale, bien que je ne partage pas les idées défendues par NKM, pas plus que je ne nourrisse la moindre sympathie pour la personne, aristocratique dans l’âme malgré ses faux airs de femme proche du peuple.
Ce qui est particulièrement troublant, c’est que le coupable court toujours, alors que la scène a eu de nombreux témoins, qui ont tenté à juste titre de porter secours à la victime plutôt que d'essayer d’intercepter l’agresseur. Il est cependant visible sur les photos et sur les vidéos prises par les caméras de la station de métro dans laquelle il s’est engouffré sans un regard pour la femme mise à terre. Il serait pourtant intéressant de connaitre ses motivations, la façon dont il a interpelé NKM en la traitant de « bobo de merde » ne permet pas de lui attribuer une étiquette précise, tant le rejet à l’égard de la classe politique en général, et à ses représentants parisiens en particulier, s’est généralisé, créant comme un malaise.
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