À vos droits citoyens

Notre vie sociale est régie par des règles qui définissent nos conduites et nos rapports. Cet ensemble de règles imposées aux membres d’une société, permet d’échapper à l’arbitraire, à la violence, et est conforme à l’éthique dominante. Émanant d’une source légitime et acceptée, il définit par des lois l’ensemble des droits du citoyen indiquant ce qui est permis ou défendu.

La première déclaration universelle des droits de l’homme de 1789 a été mise en préambule à la constitution de notre Ve République en 1946, puis en 1958 et reconnue par l’ONU en 1948 par ses 53 états membres. Elle stipule que tout être humain possède des droits universels inaliénables, quel que soit le droit en vigueur dans l’État où il se trouve, les coutumes, les ethnies, la nationalité ou la religion. L’appartenance à l’espèce humaine confère d’emblée ces droits inaliénables et sacrés. On connait leur violation dans des régimes non démocratiques qu’il est inutile de nommer, fondés sur la suprématie d’un seul groupe social, d’une seule religion, ou d’un seul dirigeant !

L’ONU édictera la déclaration universelle des droits de l’enfant en 1959, acceptée en 1989 par plus de 195 états. Il est affligeant de penser qu’il a fallu en arriver là pour protéger une population vulnérable, car n’ayant aucun pouvoir économique ou politique pour se défendre. Vous pouvez trouver dans sa lecture l’énumération des 54 droits, en commençant par le droit à avoir un nom, jusqu’au droit de ne pas être vendu, de ne pas être recruté pour la guerre, d’être soigné, d’aller à l’école… la CIDE est le socle d’intervention de l’Unicef !

L’Allemagne a ajouté à la Déclaration des droits de l’homme ce qu’elle appelle « la clause d’éternité » dont l’objectif premier était de la prémunir contre le retour du nazisme.

 « Le pacte de San José » entré en vigueur en 1978 est venu la compléter aux États-Unis.

L‘OUA a rédigé la déclaration africaine des droits de l’homme et des peuples, ratifiée depuis 1999 par tous ses membres.

De nombreuses conventions ont encore affiné et précisé les droits imprescriptibles de l’être humain, comme la convention contre la torture, ou la convention contre les mines antipersonnel…

La charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, adoptée en 2000, devenue contraignante depuis le traité de Lisbonne en 2009, garantit la dignité (droit à l’intégrité de la personne), la liberté et la sûreté, l’égalité, la solidarité, la citoyenneté (droit de vote et d’éligibilité). En cas de manquement d’un État membre, on peut avoir recours à la Cour de justice européenne ou à sa juridiction nationale, car il a fallu des outils de contrôle ou de répression que sont les tribunaux internationaux et les juridictions propres à chaque pays couvrant aussi le droit pénal commercial, etc. pour que toutes ces déclarations ne restent pas lettre morte !

La place me manque pour énumérer tous les droits citoyens de notre quotidien, en vrac, le droit à la vérité, le droit à la parole, le droit d’aînesse, le droit de garde, le droit de vote, le droit de grève, le droit de grâce (fait du prince), et je vous donne le dernier mot, avec le droit de réponse !

L’invitée du dimanche

Commentaires  

#1 Louisette Guibert 29-01-2017 11:33
Justement, ma chère invitée, il y aurai bien à dire sur sur ce droit à...de...", il y a bien des confusions au nom de ce fameux droit, par exemple"droit à la santé...", droit aux soins, oui...mais à la santé c'est ridicule, etc...
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