La fée électricité
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 3 avril 2016 09:34
- Écrit par L'invitée du dimanche
Quand une petite tempête m’a privée de ses bienfaits (bloquée dans le noir, mes volets sont électriques, voiture bloquée, portail électrique, pas de chauffage, panique à bord pendant plus de quatre heures), je l’ai maudite. J’ai pris conscience qu’on était son esclave dans notre vie moderne suspendue à cette ressource que l’on a fini par penser naturelle comme l’eau courante. Pourtant, si l’on y réfléchit, on ne profite vraiment de ses dons que depuis le milieu du XIXe siècle.
Il aura fallu de nombreux chercheurs, physiciens géniaux et obstinés de toutes nationalités, pour nous conduire de la fin du XVIIIe siècle, où le terme électricité était réservé uniquement aux phénomènes électrostatiques constatés par l’attraction et la répulsion entre deux corps, à nos jours bénis.
Benjamin Franklin, en 1752, démontre que la foudre est un phénomène naturel électrique et invente le paratonnerre. À partir de là, les recherches s’accélèrent, s’appuyant sur les travaux de Galvani sur des grenouilles qui réagissent au contact de 2 métaux différents, Volta met au point la première pile électrique qui utilise la mise en contact de deux métaux de nature différente par l’intermédiaire d’un tissu humide, Daniell en 1836 et Leclanché en 1861 développeront sa recherche. Cette décharge sera baptisée par Ampère en 1820, courant électrique. Oersted de son côté met en évidence l’interaction entre un aimant et l’électricité, tirant parti de cette découverte, Faraday réalise l’ancêtre du moteur électrique avec la Dynamo en 1821.
Les expérimentations, les instruments nouveaux, donneront naissance en 1839 au télégraphe qui transmet un signal électrique, puis au téléphone qui transmet la voix grâce à l’Américain Graham Bell. Les travaux de l’ingénieur croate Tesla vont permettre la création des premiers générateurs, producteurs de courant alternatif, largement utilisé dans les transports comme le tramway, qui verront le jour en 1879, grâce à l’ingénieur Werner Von Siemens, puis le train en 1880 avec Thomas Edison. Le développement des transformateurs produisant des hautes tensions va permettre le transport de l’électricité dans les cités, la mise au point de la lampe à incandescence par Thomas Edison verra le développement de l’éclairage urbain. Parallèlement, le développement industriel et le progrès social lui sont redevables.
À travers ce rappel qui n’est pas exhaustif, je rends hommage à tous ces chercheurs dont on se souvient la plupart du temps parce qu’ils ont laissé leur nom à une unité d’électricité. J’essaierai de me rappeler dans mon quotidien qu’il n’est pas donné à tout le monde d’appuyer sur un bouton pour laisser la fée rentrer chez soi, je me rappellerai aussi que les pays du tiers-monde aimeraient en profiter pour générer leur développement, leur autonomie voire leur survie, je n’oublierai pas non plus que sa production qui répand tant de bienfaits, peut aussi devenir un danger bien plus grand qu’un inconfort ponctuel, pour l’avenir de la planète.
L’invitée du dimanche
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