La bourse ou la vie
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mercredi 20 janvier 2016 10:44
- Écrit par Claude Séné
Il se murmure très fort que le prochain ouvrage de Nicolas Sarkozy paraitra le 25 janvier et portera le nom évocateur de « La France pour la vie ». Dire que la France attend cette publication avec impatience et qu’elle est suspendue aux solutions que ne manquera pas de présenter l’ancien président serait un tantinet exagéré. Par contre, Nicolas Sarkozy place probablement beaucoup d’espoir dans cette publication qui pourrait le faire remonter dans les sondages auprès des sympathisants de droite et du centre qui ont tendance à lui préférer de plus en plus le perdreau de l’année, Alain Juppé, malgré ses efforts pour le ringardiser.
Allez savoir pourquoi, c’est lui qui subit l’usure du pouvoir qui l’a pourtant abandonné depuis trois ans et demi. Au point que son fidèle entre les fidèles, Claude Guéant, estime qu’il s’est établi une forme d’incompréhension entre son mentor et l’opinion publique. Il semble devenu urgent pour lui de s’expliquer et d’aller à la rencontre des Français. Selon Claude Guéant, « Il est important qu'il s'exprime avec ses propres yeux » (sic !) Ce n’est un secret pour personne que la plupart des ouvrages signés par les hommes politiques ont été écrits par des nègres rebaptisés plumes pour ne froisser personne, mais ils sont souvent le fruit d’entretiens entre l’auteur et le signataire. Ici les choses sont claires : le talent de l’écrivain consistera à décoder le message implicite contenu dans le regard du chef et qui pourrait lui rallier les soutiens indispensables à une déclaration de candidature dont ce polichinelle a le secret.
Je ne connais évidemment pas le contenu de ce livre à paraitre et je doute d’avoir un jour le désir saugrenu de le parcourir, mais le titre est à lui seul une imposture. Tout indique que Nicolas Sarkozy s’intéresse à la France pour ce qu’elle peut lui rapporter. Le livre aurait dû s’appeler « La France pour la Bourse ». Celle du CAC 40, chez qui l’ancien président a de nombreux amis, qu’il prend grand soin de ménager et qui le lui rendent bien, et aussi sa cassette personnelle que son statut de dirigeant lui a permis d’arrondir gentiment à coups de conférences grassement rémunérées. Au point qu’il a trouvé le temps, entre deux matches du PSG, de se rendre à Abu Dhabi pour y distiller sa pseudoscience, et qu’il compte bien multiplier les déplacements à l’étranger jusqu’aux primaires, le tout, sans bourse délier, bien entendu.
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