Touche pas à ma cop’
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le lundi 30 novembre 2015 11:16
- Écrit par Claude Séné
Vous y comprenez quelque chose, vous, à cette conférence sur le climat ? Moi, j’avoue que je m’y perds un peu. Apparemment, il s’agit d’une grand-messe rituelle qui se déroule depuis 1972 et la conférence de Stockholm pour essayer de limiter le réchauffement climatique, dû aux rejets de gaz à effet de serre. Si l’objectif est à peu près clair, les modalités pour y parvenir sont loin de faire l’unanimité. Les plus gros pollueurs sont les pays industrialisés, comme on peut s’en douter, mais les pays émergents ne sont pas prêts à faire l’impasse sur leur développement pour faire plaisir aux pays qui sont à l’origine du problème.
Les 195 pays représentés au Bourget auront donc la lourde tâche de trouver un accord ménageant les intérêts des uns et des autres, mais qui s’imposera aux signataires. Car c’est là que le bât a blessé dans les conférences précédentes qui ont fixé des objectifs à atteindre, mais qui sont souvent restés à l’état de vœux pieux. La traduction opérationnelle de la réduction des émissions de CO2, qui voudrait limiter le réchauffement à 2 degrés à l’horizon de la fin du siècle quand le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat craint une élévation pouvant atteindre 4,8 °C, semble insuffisante. Mais même cet objectif pourrait rester lettre morte, car le Congrès américain par exemple n’est pas prêt à ratifier de telles mesures.
On peut donc comprendre que des groupes écologistes ou plus généralement activistes dans un combat pour la planète aient souhaité faire pression sur les gouvernements pour les inciter à aller le plus loin possible. Le télescopage des manifestations prévues avec l’établissement de l’état d’urgence a entrainé une confusion dont se sont emparés des éléments incontrôlés, comme on dit, dont l’objectif est visiblement de profiter de toutes les occasions pour utiliser la violence et la provocation. Ces « anti-cop21 » comme ils se désignent eux-mêmes revendiquent l’adhésion des militants qui se sont rassemblés place de la République dimanche, autant pour réclamer le droit de manifester que pour promouvoir les initiatives de la société civile en matière d’environnement. Quand les uns se déclarent « anti », les autres seraient plutôt « alter ». Malheureusement, les pacifistes et les non-violents ont toujours autant de mal à se faire entendre. Leurs initiatives ont été encore une fois parasitées par des groupuscules plus préoccupés de révolution que d’environnement. Et ce n’est sans doute qu’un début.
Commentaires
et ton inquiétude sur l'atteinte aux
libertés.et dans le même temps les électeurs vont voter dans le flou pas artistique des enjeux quelle déni de démocratie !!! Poucette