Et la lumière fut !

Phénomène physique capable de rendre visible l’objet pour l’œil, la lumière est une onde qui parcourt en une seconde 300 000 km depuis sa source unique le soleil (la lumière de la lune n’en est qu’un reflet). Composée de sept couleurs visibles dans un prisme ou dans l’arc-en-ciel pour être lumière blanche. Pour la religion judéo-chrétienne, la lumière était symbole de bonheur réservé aux justes après leur mort, seigneur dieu répandra sur eux la lumière ! Cette référence a conduit vers l’intolérance, l’obscurantisme, limitant la liberté et entravant les progrès. Au XVIIIe, « les hommes des lumières », mouvement philosophique, culturel, combattra l’obscurantisme catholique en promouvant le libéralisme, la tolérance, la liberté, l’égalité comme symbole de la lumière !

Elle est un régulateur de nombreux processus biologiques indispensables au bon fonctionnement des organismes vivants. Son manque joue un rôle essentiel sur l’humeur, entraînant irritabilité, dépression, troubles du sommeil par perturbation de l’horloge biologique.

La sécrétion de la mélatonine pendant le sommeil nocturne se cumule avec l’exposition à la lumière naturelle pour être libérée quand on entre en obscurité.

La vitamine D libérée par l’exposition au soleil aide à fixer le calcium sur les os et augmente la production de globules blancs réputés anti-infectieux, renforçant le système immunitaire.

Les végétaux se nourrissent à partir de la lumière du soleil pour la photosynthèse indispensable à leur développement. Par l’énergie qu’elle transporte, elle permet de réchauffer la terre pour créer un climat adéquat au développement de la vie.

Au paléolithique, nos ancêtres avaient pallié le manque de lumière dans les cavernes, en la créant artificiellement avec des lampes de graisses animales, ou des torches de bois résineux. Sans la lumière, ils n’auraient pas exprimé leur art et leur histoire, et donné le début des recherches pour la créer et en devenir maître !

Les bougies seront fabriquées à partir de la cire des abeilles, puis l’invention de la mèche (attribuée aux Grecs et aux Romains) combinée avec la cire est une révolution technologique en matière d’éclairage. Les lampes à huile, puis les lampes à pétrole et les lampes à essence ont suivi grâce à elle.

Avec la découverte de la formation de gaz par la combustion du charbon ou la fermentation du jus de raisin, on en arrivera au gaz d’éclairage en 1785 avec Philippe Lebon. En 1890, les réverbères à gaz éclairent Paris. En 1913 on aura l’ampoule au tungstène, puis à incandescence, fluorescente, halogène, puis les LED.

Parallèlement, le développement des sciences, des phénomènes d’électrisation mène à la création de la première pile électrique par Volta en 1800. L’électricité et sa lumière artificielle viendront au service de la lumière naturelle.

En 1888, Paris décide la création d’un réseau de distribution d’électricité, une lampe par maison et l’illumination de la silhouette de la tour Eiffel pour l’exposition de 1889 !

La débauche d’électricité dans les villes, lourde économiquement et souvent inutile, a provoqué une « pollution lumineuse » dégradant la perception de l’environnement pour les animaux, affectant leurs rythmes biologiques et leur migration. Elle nous prive de la beauté de la Voie lactée, rendant invisibles 80 % des étoiles et de leur lumière, émise il y a plus de 13 milliards d’années, brisant l’invitation au voyage, au rêve, à la poésie !

L’ONU envisage, pour le préserver, de considérer le ciel comme « patrimoine commun de l’humanité »  

 

L’invitée du dimanche