Le goût des autres
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le jeudi 5 mars 2015 10:37
- Écrit par Claude Séné
Toutes mes excuses pour les quelques perturbations de ces jours derniers. J’étais « occupé » par un bilan au CHU, ce qui m’a permis, en dehors des résultats médicaux proprement dits, de renouer avec cet univers hospitalier si particulier. N’ayant pas pu obtenir une chambre seule, je cohabitais donc avec un colocataire, au demeurant très correct et dont la famille ne s’est pas montrée envahissante, comme cela arrive parfois.
Ce monsieur avait demandé l’accès à la télévision, contrairement à moi, et par conséquent, je n’intervenais pas dans le choix des programmes qu’il souhaitait regarder. Et je dois dire que je n’ai pas été déçu. Dès le réveil, nous étions conviés à regarder la matinale de Bruce Toussaint ou les élucubrations de Cyril Hanouna, puis le programme se déroulait sans interruption jusqu’à l’extinction des feux, vers 23 heures. Mon voisin était friand de jeux, notamment ceux animés par Nagui, que j’ai pu regarder parfois à dose homéopathique. Je n’avais pas eu l’occasion de voir « le maillon faible », et cette lacune a été comblée au-delà de mes rêves les plus fous. On se demande comment sont recrutés les candidats. Peut-être une épreuve de culture générale où l’on sélectionnerait les scores les plus bas ? Même Julien Courbet, qui anime l’émission et qui en a vu défiler, n’en revenait pas de leur ignorance et de leur manque de stratégie puisqu’ils éliminaient systématiquement les seuls qui auraient pu faire gagner l’ensemble.
Ajoutons à cela que le journal télévisé ne saurait être que celui de la première chaîne, les films, en version française, et quels films ! J’ai ainsi eu une session de rattrapage pour Hypercondriaque avec Dany Boon, et autres joyeusetés du même acabit, ce qui m’a confirmé que tous les goûts sont dans la nature, mais pas dans la mienne. Après seulement deux jours de ce régime, j’étais claqué. Mon seul répit face à la télé c’est une matinée pendant laquelle le voisin s’est fait poser un stent, me laissant un repos salvateur.
Autant vous dire que je n’ai pas été fâché de le voir libéré une demi-journée avant moi, que j’ai consacrée à somnoler comme un bienheureux dans le silence. Au moment où il est question de permettre à tous les détenus d’avoir une cellule individuelle, ce ne serait pas du luxe de l’étendre aux hôpitaux.
Commentaires
vends collection intégrale de l'inspecteur Derrick en dvd cause "mon père n'en veut pas" (quel gâchis)
bises et bon retour dans ton foyer
au pire ! ! !en ayant au moins la liberté de tourner le bouton ;laisse toi
coucouner en silence par Jacotte bises
Poucette
Depuis j'ai constaté que dans certains hôpitaux se répand la formule des écouteurs individuels. C'est déjà ça en attendant que, dans ce pays, on mette en place une vraie politique culturelle qui amène les gens à refuser de se faire abêtir.
bises
jacotte