Appel aux dons

J’ai conscience de m’aventurer sur un terrain glissant en évoquant le principe de l’appel à la générosité publique. En ce moment, une famille touchée par une maladie rare frappant deux de ses enfants âgés de 3 ans et 10 mois, a lancé une cagnotte sur Internet dans le but de récolter les 4 millions d’euros nécessaires à mener un essai clinique dans l’espoir de freiner voire de stopper la maladie dont l’issue est malheureusement fatale pour le moment. Il est révoltant que la collectivité publique ne sache pas trouver de fonds pour de telles causes.

En pratique, et Pierre Bergé le dénonçait en son temps, il y a les maladies « officielles » et quelques causes nationales soutenues par les gouvernements, comme le téléthon, et toutes les autres, les maladies « orphelines », qui ne bénéficient pas du soutien de l’appareil d’état, et pour lesquelles il ne reste que la bonne volonté et les initiatives individuelles. Un système profondément injuste qui oblige les personnes touchées à demander l’aumône et à solliciter le public qui réagira selon des critères émotionnels. Ce principe de cagnotte s’est développé et permet de faire face aux situations les plus variées. Dernièrement, lors d’une expédition en Himalaya qui a mal tourné, où il a fallu secourir une alpiniste française en difficulté et rapatrier le corps de son confrère polonais, la souscription en ligne a rapporté 157 000 euros en quelques jours. Pourquoi donner aux uns et pas aux autres ? À quoi servent les pouvoirs publics, sinon à ramener un minimum de rationalité dans les choix des actions à mener, quels qu’en soient les domaines ?

Parallèlement, si vous préférez vous intéresser à une personnalité qui a eu son éphémère heure de gloire, ou son quart d’heure Warholien, au choix, il vous est loisible de répondre à l’appel d’une ancienne miss météo de Canal plus, mannequin de son état, et fort bien de sa personne, comme vous pouvez l’imaginer, qui vous demande de renflouer ses finances, mises à mal par les aléas de la vie et sa difficulté à faire carrière. Vous n’aurez pas affaire à une ingrate. Pour un don de 20 euros, vous recevrez une photo Polaroïd signée, et pour 500 euros, une photo imprimée et une broderie. Avec 9 965 euros précisément, Solweig Rediger-Lizlow pourra rembourser ses dettes, payer son gaz, aller chez le dentiste et repartir du bon pied à Londres. Cela m’a rappelé quelque chose et j’ai retrouvé sur Internet la séquence où Jacques Villeret lançait une souscription de cent mille francs de l’époque, dix millions de centimes, pour financer ses vacances sur la Côte d’Azur. Je vous engage à aller voir ou revoir la scène en cliquant sur le lien ci-dessous, où Jacques Villeret démontre une nouvelle fois qu’il est impayable.

https://www.youtube.com/watch?v=H80rLXmv_NA

Commentaires  

#2 poucette 08-08-2018 12:26
impayable villeret qui fait plaisir à
retrouver .il est plus facile de faire un chèque que de descendre dans la rue ou de faire grève......
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#1 jacotte 86 08-08-2018 11:47
je vais lui envoyer mon centime au royaume des disparus trot tôt pour améliorer son ordinaire à partager avec ses acolytes Desproges , Coluche et compagnie...
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