L’espoir fait vivre.
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 25 mars 2018 08:47
- Écrit par L'invitée du dimanche
On connait la formule, parfois utilisée dans des situations légères, même empreinte d’ironie, c’est un peu oublier qu’elle fait référence à une disposition de l’esprit humain, à attendre un futur bon ou meilleur ! Il est des événements où seul ce sentiment humain peut expliquer que l’on résiste à la destruction pure et simple de la vie. Comment expliquer autrement que des milliers, voire des millions de femmes, d’hommes et d’enfants plongés dans la barbarie, victimes des tragédies dont je faisais état dimanche dernier, se relèvent et coûte que coûte continuent le combat au moins pour leur survie ?
Quelle est cette énergie qui nous anime permettant de garder confiance « au sein d’un présent qui pleure, en des lendemains qui chantent » ? Dans notre langue, ce concept est largement employé… dans les moments les plus graves, voire les plus désespérés, on parle de « lueur d’espoir », celle que par exemple on entrevoit quand la communauté internationale cherche un compromis pour arrêter la guerre en Syrie. Sans cette lueur, les bonnes volontés politiques, réelles ou supposées telles, continueraient-elles les tractations avec les pays soutenant ouvertement le boucher de Damas ? Il faut y croire, sinon tout ne serait qu’écran de fumée et gesticulations pour calmer la colère, l’écœurement de la majorité de la population mondiale. Il en est de même pour tous les autres grands conflits, sans cette petite lueur, rien ne serait tenté.
On dit aussi : « tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir », c’est un peu le pilier du monde, la religion qui nourrit l’espoir d’un ailleurs idyllique ne s’y est pas trompée, c’est une des deux raisons de sa grande influence disait Freud. C’est en lui que l’on puise la force de continuer à vivre dans les cas les plus difficiles, parfois il arrive par vagues et mène les hommes à des combats historiques, depuis celui des républicains espagnols, ou ceux des printemps arabes, en passant par celui de mai 68, chargées souvent de déception !!!
D’une façon générale, on a recours à l’espoir dans les moments les plus critiques, et on l’associe à des démarches humanitaires ou de santé, c’est ainsi qu’il existe « les virades de l’espoir » pour aider la recherche contre la mucoviscidose, « les clowns de l’espoir », ou « choisir l’espoir » qui œuvrent dans les services de cancérologie pour enfants… c’est un petit mot fédérateur, qui aide à chasser de notre horizon son contraire, le désespoir. Il sème dans notre esprit un peu d’optimisme, un peu de conviction, et nous aide à croire qu’une vie meilleure est possible. Comme l’instinct de survie est le plus puissant, on est prêt à accueillir tout signe qui nous permet de « garder espoir », de nous « remplir d’espoir »…
L’espoir fait-il vivre ? Seul ? Certainement pas. Mais il peut faire mieux vivre, quand il donne le cœur à l’ouvrage, quand il conduit au courage, quand il est un moteur d’action, il permet d’échapper à la résignation, tout en acceptant le désespoir qui lui-même est source d’énergie, il devient l’espérance.
L’invitée du dimanche
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