Et surtout la santé !
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le jeudi 18 janvier 2018 10:09
- Écrit par Claude Séné
Le président de la plus grande puissance mondiale est en bonne santé. Nous devrions être rassurés, et cependant, bizarrement, cette nouvelle n’a fait que confirmer mes doutes sur l’équilibre de Donald Trump. À la limite, le seul fait que la question se pose de façon si sérieuse que le président des États-Unis ait éprouvé le besoin de se prêter à cet examen et qu’il ait tenu à en faire connaître les résultats aussi largement, suffit à démontrer la suspicion que son attitude et ses décisions a pu faire naître dans l’opinion américaine aussi bien que mondiale.
Donald Trump serait donc en excellente santé mentale et physique, selon son médecin. Une bonne nouvelle, donc, a priori, qui appelle plusieurs remarques. Le plus obscur des footballeurs professionnels ne peut pas commencer à jouer le moindre match pour une nouvelle équipe sans passer tout d’abord une visite médicale destinée à s’assurer que le joueur ne mettra pas sa vie ou sa santé en danger sur un terrain, et accessoirement que le club ne va pas faire un investissement à fonds perdu en engageant un joueur qui ne serait pas en possession de tous ses moyens. Voilà plus d’un an que le président a pris ses fonctions, et il aurait largement eu le temps de prendre des décisions désastreuses sous l’empire d’une maladie. Remarquez, c’est un peu ce qu’il a fait. L’avis médical et le bulletin de santé ne sont de toute façon pas des preuves que Donald Trump n’est pas un dangereux paranoïaque. Si le docteur Ronny Jackson, le médecin militaire de la Maison-Blanche, donc sous les ordres du chef des armées qu’est le président, a pu outrepasser les règles de déontologie qui devraient lui imposer le secret médical, il peut tout aussi bien mentir sur les résultats. Nous en avons eu des exemples en France quand le docteur Gubler publiait des bulletins de santé rassurants sur François Mitterrand, à l’article de la mort.
Car le Dr Jackson ne se contente pas d’encenser la qualité intellectuelle de son client aujourd’hui. Il lui prédit le maintien de ses facultés pendant le reste de son mandat, et même d’un deuxième s’il était réélu. Voilà qui devrait mettre fin à toute polémique. Enfin, il faut relativiser en sachant que le test auquel s’est soumis Donald Trump consiste pour partie à mémoriser une liste de 5 noms et à pouvoir la restituer au bout de quelques minutes, une épreuve que les malades d’Alzheimer ne peuvent réussir. On est quand même assez loin des vantardises du Président qui affirmait posséder un QI exceptionnel, mais qui ne semble pas avoir osé passer de test correspondant, au risque de révéler la réalité, à savoir qu’il n’est pas Einstein.