L’« affaire » Maëlys

Maëlys, c’est bien entendu cette petite fille de 9 ans qui a disparu pendant la nuit du dimanche 27 août alors qu’elle était présente à un mariage, et dont on n’a plus aucune nouvelle depuis. Après autant de temps, il est malheureusement probable qu’elle soit décédée, que la cause en soit accidentelle ou criminelle. De tous les crimes possibles et imaginables, ceux qui touchent les enfants sont les plus réprouvés et considérés comme les plus abominables. Au moment de l’abolition de la peine de mort et depuis lors, certains ont réclamé son maintien pour les assassins d’enfants.

Il est certain que l’enfance est considérée comme la période de l’innocence, qu’il faut la protéger à tout prix. S’en prendre à un enfant, c’est toucher à un tabou social extrêmement puissant, que ce soit par de mauvais traitements, des abus sexuels, ou le pire de tous, l’infanticide. Une société se doit de protéger ceux qui constituent son avenir, et par extension les femmes qui les portent. C’est la condition de sa survie, son bien le plus précieux. Dans le cas de Maëlys, il y a un suspect, qui a été arrêté et mis en examen, dont les déclarations sont empreintes de confusion et ne permettent pas de le mettre hors de cause. Il n’y a pas non plus d’éléments formels permettant de l’accuser, et notre droit attend que des preuves matérielles soient apportées, ou que le suspect passe des aveux circonstanciés et vérifiables. Pour l’instant, il n’y a ni l’un ni l’autre, et ce mis en examen doit donc être considéré comme innocent.

S’il l’est effectivement, la situation est pour lui très traumatisante. Les cas d’erreur judiciaire ne sont pas une légende et certains innocents ont été condamnés injustement, tel Patrick Dils par exemple, blanchi après de longues années de détention pour un double crime resté sans coupable. Des indices concordants plaident cependant en sa défaveur, comme cette trace ADN de la petite fille sur le tableau de bord de son Audi, alors qu’aucun témoignage ne confirme la présence d’un autre enfant, son absence de la soirée au moment même de la disparition de la fillette, pour aller changer de short, et le nettoyage minutieux de sa voiture au lendemain de la soirée. Un faisceau d’indices qui le désignent comme coupable possible. Seule la découverte du corps de la fillette pourrait permettre éventuellement de dégager des preuves, ou de retracer le scénario de la soirée, et, qui sait, de faire craquer le suspect en l’amenant à des aveux. On n’imagine pas d’autre possibilité d’élucider cette affaire, qui intrigue et intéresse tant les Français.

Commentaires  

#1 Louisette Guibert 09-09-2017 18:52
En France, une femme meurt tous les 2 jours et demi sous les coups de son conjoint, n'est-ce pas une abomination???
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