Le gros mot

Rassurez-vous, le président Macron est trop bien élevé pour le prononcer. Il s’agit du mot « négociation » qui ne fait visiblement pas partie du vocabulaire inculqué dans les milieux favorisés où a grandi le jeune homme propulsé à la tête de l’état par un concours de circonstances improbable. Devant la menace de paralysie générale du pays à cause d’une réforme des retraites mal ficelée, et aussi d’un mécontentement larvé d’une bonne partie de la population, tout ce qu’il a à proposer c’est de « discuter ».

Panique en Laponie

Tornade, Danseur, Furie, Fringant, Comète, Cupidon, Tonnerre, Éclair… et même le chouchou Rodolphe, les rennes du père Noël ont décidé de faire eux aussi la grève des transports ! Ayant par hasard entendu le mot « retraite » inconnu dans leur vocabulaire, au cours d’une conversation d’un groupe de touristes français venus visiter le célèbre village de leur patron, ils se sont empressés d’en demander le sens ! Découvrant que cela signifiait « se retirer de la vie active » et que cela était possible pour toute personne ayant travaillé assez longtemps, ils ont réalisé que depuis des siècles leur bon-papa les exploitait (sous prétexte de rendre les enfants heureux), sans jamais leur proposer de s’arrêter !

La volonté du peuple

La démocratie est le pire des systèmes, à l’exception de tous les autres, selon la formule de Winston Churchill. Ses compatriotes vont probablement pouvoir vérifier une nouvelle fois son aphorisme après le triomphe des conservateurs aux dernières élections. Au Royaume-Uni, les électeurs se rendent parfois aux urnes avec leurs chiens. En revanche, beaucoup d’Algériens auront voté jeudi dernier avec leurs pieds, en refusant de mettre un bulletin de vote dans les urnes, considérant que tous les candidats ne représentaient que l’ancien régime.

Plein le dos

Mal de dos, mal du siècle ? Je vous narrais ici même hier les mésaventures du producteur américain Harvey Weinstein, souffrant du dos à la suite d’un accident de voiture, contraint de se déplacer à l’aide d’un déambulateur et qui ne semble trouver le repos qu’allongé sur son gros tas de pognon. Encore est-il plus ou moins libre de ses mouvements, puisque le bracelet électronique dont il a été pourvu ne semble pas l’avoir empêché de disparaître des écrans de surveillance à plusieurs reprises, au grand dam du ministère public.