Le pouvoir conserve ?
- Détails
- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le samedi 15 novembre 2014 11:30
- Écrit par Claude Séné
On constate que la plupart des dirigeants de la planète n’aspirent qu’à une seule chose : conserver le pouvoir pour la conquête duquel ils ont mis toute leur énergie. Il faut croire que malgré les aléas et les vicissitudes auxquels les postes de commandement exposent ceux qui les occupent, la place reste très enviable.
Les cas où un puissant a renoncé à exercer le mandat auquel il avait droit sont rarissimes. Je ne vois guère d’autre exemple que celui du roi d’Angleterre Édouard VIII qui renonça au trône pour l’amour d’une Américaine roturière, Wallis Simpson, au début du 20e siècle.
Dans les pays démocratiques, quand les élections sont censées être libres et non faussées, rien n’empêche les dirigeants de mobiliser l’appareil d’état à leur avantage pour influencer le vote de leurs concitoyens. Quant aux dictatures, ouvertes ou déguisées, n’en parlons même pas. La seule excuse pour ne pas se maintenir au pouvoir serait l’état de santé, comme on a pu le voir avec la transition entre Fidel Castro et son frère Raoul. En ce qui concerne le président algérien Abdelaziz Bouteflika, on a pu constater que la maladie ne l’a pas empêché de se représenter et d’être réélu pour un quatrième mandat dans son fauteuil roulant en avril dernier.
Tous ceux qui avaient des doutes sur sa capacité à exercer ses fonctions seront confortés par sa nouvelle hospitalisation à Grenoble pour des « examens médicaux » autrement appelés « bilan de santé » après lesquels il doit, en principe, regagner son pays. Ces informations sont à prendre au conditionnel puisque les instances officielles algériennes n’ont fourni aucune indication à ce sujet. Ce silence radio est à lui seul un signal négatif. Le message envoyé aux Algériens est plutôt sombre : leur président va mal, au point de se faire soigner à l’étranger, comme si le pays n’était pas en mesure de lui garantir les meilleurs traitements avec du personnel compétent. Et il considère que le peuple n’a pas à en être informé, comme s’il s’agissait d’une affaire strictement privée. Une fois de plus, s’il est possible que le pouvoir conserve, la véritable question est : qui détient réellement le pouvoir en Algérie ?