Bon sang
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mardi 19 juillet 2016 10:42
- Écrit par Claude Séné
Mais c’est bien sûr ! j’avais à peine terminé de vous faire part de mes modestes réflexions sur le putsch avorté en Turquie, que je tombe sur un résumé d’article à propos du fait que les avions américains avaient cessé de survoler le territoire pour ne pas risquer la moindre bavure. Bon, tout ça parait logique, mais d’un seul coup, je sursaute quand je vois qu’il y est question du « coup d’État raté des Américains en Turquie ». Quoi ! les États-Unis étaient les instigateurs de cette tentative de déstabilisation d’un de leurs alliés au sein de l’OTAN et je n’en savais rien !
Non seulement je n’étais pas au courant, mais l’ensemble de la presse dite sérieuse avait passé sous silence cette information cruciale. Renseignements pris, ce scoop avait été révélé tranquillement par un lecteur du Figaro, qui énonçait ce fait comme une évidence. Bien entendu, cette contribution souffrait d’un manque d’argumentation, mais quand on connait la propension des Américains à se mêler de toutes les affaires dans lesquelles ils pourraient tirer quelque avantage financier ou géostratégique, a-t-on vraiment besoin de preuves ? Le simple fait que personne n’en parle prouve bien l’existence d’une vaste conspiration du silence, non ? Voilà ! vous faites à présent partie des « happy few » qui connaissent la vérité et à qui on ne la fait pas. Vous pourrez, sans forfanterie exagérée, dessiller les yeux de vos contemporains qui se laissent trop facilement abuser par les innombrables bobards que leur sert la propagande étatiste sous couleur d’information.
Et je vous délivrerai une autre information exclusive pour la route, et pour vous remercier de m’avoir lu jusque-là. Une tentative d’attentat a été déjouée au stade de France pendant la finale de l’Euro. Des terroristes ingénieux avaient projeté de s’introduire dans le stade en se dissimulant dans une construction en bois ayant la forme d’un énorme cheval. Étant donné que la cérémonie de clôture prévoyait des animations aussi baroques que farfelues, pourquoi pas un cheval ? La manœuvre aurait réussi sans la présence d’esprit d’un stadier qui a entendu un djihadiste jurer en arabe contre un chien qui reniflait de trop près le sabot du faux cheval et a donné l’alerte. Comment ? Ça ressemble beaucoup au cheval de Troie ? Avouez que pendant un instant, tout comme moi, vous y avez cru. Parce qu’un mensonge crédible est souvent plus vraisemblable que la vérité dans sa trivialité. Et parce que désormais on a tendance à dire, à rebours d’autrefois : « c’est vrai, puisque je ne l’ai pas lu dans le journal. »
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