Sois sage
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mardi 3 mai 2016 11:06
- Écrit par Claude Séné
Ô ma douleur et tiens-toi plus tranquille, sinon, je te préviens, j’appelle mes amis à la rescousse. Selon une étude de chercheurs britanniques, l’amitié serait plus efficace que la morphine pour lutter contre la douleur. Elle libérerait des endorphines, ces fameuses substances dont notre cerveau raffole, qui le mettent dans un état proche du Nirvana, ou de ce que l’on peut en imaginer, et qui sont tout à fait légales et gratuites, pour ne rien gâcher. Comme leur nom l’indique, leur composition chimique est proche de celle des opiacés, utilisés classiquement dans le traitement des douleurs intenses.
Ce sont les mêmes que l’on retrouve dans le cas de l’effort physique, qui est donc recommandé pour lutter contre le stress ou la dépression, en plus de ses effets sur la santé en général. On pourrait se dire que ces endorphines agissent comme une drogue et qu’elles peuvent entrainer une dépendance. Je ne suis pas loin de le penser pour certaines personnalités. Pour ma part, j’ai « décroché » depuis bien longtemps, rassurez-vous, et je pratique la philosophie qui fit la longévité de Winston Churchill : « no sport », ne m’autorisant que la promenade à doses homéopathiques. Si la théorie des chercheurs anglais est avérée, cela expliquerait en partie la véritable addiction qui touche les adolescents vis-à-vis des réseaux sociaux, qui les conduit à s’agripper à leur doudou smartphone comme à une bouée de sauvetage. La fonction principale de ces réseaux consiste à renforcer un comportement vieux comme le monde, l’instinct grégaire. En y participant, le jeune favorise le sentiment d’appartenance, rassurant et protecteur. La bande d’autrefois a des ramifications dans le monde entier. L’important, c’est d’en être, et de se singulariser en adoptant l’uniforme de tous les autres.
La chercheuse à l’origine de l’étude note que les personnes les plus stressées sont celles qui ont le moins d’amis, mais que les sportifs réguliers sont eux aussi relativement isolés. Peut-être parce qu’ils ont déjà leur dose d’endorphines que les autres recherchent dans leurs cercles relationnels. Il demeure que ces substances, pour intéressantes qu’elles soient, n’ont un effet qu’assez court, et je doute un peu de leur efficacité contre les douleurs les plus sévères. Je ferais volontiers mienne la phrase attribuée à Oscar Wilde, ou à Tristan Bernard ou encore à Chamfort :« Mon Dieu, épargnez-moi les douleurs physiques ; les douleurs morales, je m’en charge... », si j’étais croyant, ce qu’à Dieu ne plaise.
Commentaires
il parait qu'il suffit d'avoir de l'imagination ce qui ne manque pas à ma petite sœur,? et c'est gratuit.....
mais aussi de l'auto suggestion mais ça c'est une autre "paire de manche"