
Quatrième âge
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 5 octobre 2025 10:34
- Écrit par L'invitée du dimanche

À moins que l’on dise les seniors, les aînés, les personnes âgées, la question du vocabulaire explique les enjeux, les conflits et les enjeux sociaux sur le concept de vieillesse.
On la considère comme la dernière période de la vie humaine, un temps caractérisé par le ralentissement des activités biologiques… ce n’est pas une maladie, c’est un processus.
Classiquement, on la fait commencer à l’âge de 65 ans (c’est l’âge où, en France, on a droit à la pension de vieillesse). Comme pour l’adolescence, il y a des signes physiques qui la signalent, les rides, le relâchement de la peau, les cheveux gris… et des signes cognitifs, fonctionnement général ralenti, perte de mémoire, attention, une défaillance des sens visuels, auditifs, ou d’une fonction motrice, des bouleversements psychologiques, dus à l’angoisse de la mort, au bilan de sa vie, révision de son passé, retour sur des blessures d’enfance… pouvant créer un état de dépression, avec tristesse, désintérêt, sentiment d’isolement.
Tout ça, c’est un peu cliché ! Le concept étant subjectif, c’est le ressenti qui compte et il est variable.
On peut très bien à 85 ans être plus autonome qu’une personne de 75 ans ! Et il faut tenir compte aussi de la culture, du sexe, des pays… chaque société a les vieillards qu’elle mérite, la vieillesse c’est une catégorie, comme la jeunesse, définie par l’état des rapports de force entre les classes et entre les générations.
Chaque individu a la possibilité de puiser dans ses capacités d’adaptation et de résistance au stress, à la maladie, en effet le cerveau garde une étonnante capacité d’adaptation appelée neuroplasticité pour créer de nouvelles connexions neuronales à tout âge !
On peut donc continuer à apprendre, à avoir une activité intellectuelle stimulante, si l’on y ajoute un mode de vie sain, une activité physique régulière pour le renforcement musculaire et osseux, une amélioration de l’équilibre, une souplesse articulaire. Tout pour garder des liens sociaux, participer au bénévolat, aux associations culturelles, garder les liens avec ses proches en utilisant les technologies nouvelles.
Quant à la dépression, trop souvent négligée dans sa prise en compte, ça se soigne ! Les psychothérapies, la sophrologie, le yoga, la relaxation, l’art thérapie, les voyages…
On peut ralentir le processus de vieillissement, tout en acceptant les marques du déclin inéluctable.
Cette avance en âge peut être une étape riche en opportunités de découvertes des autres et de soi, se reconstruire, se remobiliser psychiquement, donner du sens à une existence qu’on s’apprête à quitter, préserver ses capacités d’adaptation, garder l’équilibre psychique, cultiver ses relations affectives et sociales, c’est l’essentiel pour aborder l’approche de la mort le plus sereinement possible.
Les seniors d’aujourd’hui l’ont compris, ils sont actifs, engagés, curieux, ils écrivent la définition du « bien vieillir »
On prévoit plus de 20 millions de personnes de plus de 60 ans en 2030 qui continueront à être une force économique générant plus de 130 milliards de ressources, membres à part entière de la société qui a aussi besoin de leur expérience partageable, de leur mémoire, se doit donc de créer des espaces-temps hybrides de rencontres pour rompre l’isolement, et créer la solidarité entre générations et entre pairs pour un parfait équilibre social.
L’invitée du dimanche