Et l’écriture fut…
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 25 février 2024 10:05
- Écrit par L'invitée du dimanche
Aussi importante que le feu et sa lumière !
Elle est apparue il n’y a pas plus de 5000 ans avant J.-C., définissant la fin de la Préhistoire remontant à 17 000 ans avant J.-C. qui ne laissa aucun document écrit, mais dont les peintures rupestres étaient une forme de communication, prémisse d’un système d’écriture.
L’histoire de l’humanité commence alors avec ce moyen de communication qui représente le langage à travers l’inscription de signes sur des supports variés, l’écriture va permettre la consignation, la transmission de l’histoire, des lois, des récits, des connaissances…
De la Mésopotamie, son origine, en passant par la Chine et l’Inde, l’écriture s’est structurée en partant des pictogrammes, désignant des objets simplifiés, auxquels s’associent des signes phonétiques pour faciliter l’apprentissage, pour arriver à n’utiliser qu’une vingtaine de caractères, utilisés par les Phéniciens, les Araméens, les Grecs, les Romains, les Hébreux, et plus tard les Arabes. On institue avec un système d’alphabet, un code, qui permet la communication des messages à condition que le code soit connu. On ne compte pas moins de 65 alphabets de nos jours rendant compte de 65 langues !
Créée au départ pour inventorier et mémoriser les biens et les marchandises, avec la création des villes et des premiers états, à ce rôle économique, l’écriture a ajouté un rôle politique permettant de publier les lois, de les faire connaître, un rôle religieux, elle transmet les mythes et un rôle social dans la transmission à distance, elle ouvre une multitude de possibilités.
On écrit tous, du plus simple récit, au message personnel ou institutionnel, ou la recette de cuisine, l’acte d’écriture c’est laisser un message fait de langage et de traces à transmettre.
Le journal intime est un espace d’expression le plus répandu, du commun des mortels jusqu’au plus grand écrivain, Anaïs Nin, Kafka, V Woolf, Anne Frank…
En tant qu’outil de transmission, l’écriture est toujours adressée à autrui, réellement ou virtuellement, on peut s’écrire à soi-même comme étant un tiers, son propre témoin, c’est un exercice cathartique qui permet de se libérer du regard des autres.
Les autobiographies, récit rétrospectif qu’une personne fait de sa propre existence, de sa vie individuelle, se reconnaissent par l’emploi du je, le personnage principal c’est l’auteur et le narrateur qui sont une même personne, on y parle de soi pour soi. On peut citer celles de Giono, Primo Levi, Barthes, Beauvoir…
Les correspondances familiales, amoureuses ou intellectuelles dont certaines sont célèbres (Voltaire-Marquise du Deffand, Camus-Casarès, Freud-Zweig) sont une autre forme pour un chemin de transmission, de communication, de rencontres sociales.
C’est un outil exceptionnel, pour faire la mise en ordre de la pensée et du vécu, car elle mobilise l’esprit dans le besoin de trouver les mots justes, d’organiser, de synthétiser une pensée. Elle permet la mise à distance de la réalité, elle crée une distance émotionnelle salutaire avec le sujet, le récit sur le papier c’est un poids en moins.
La graphologie, interprétation de l’écriture comme expression de la personnalité, sait mettre en évidence le lien entre physiologique et psychologique à partir de la trace laissée par l’écrivant, un domaine à explorer dimanche prochain.
L’invitée du dimanche