Problèmes d’ego !
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 15 octobre 2023 10:37
- Écrit par L'invitée du dimanche
La conscience qu’on a de soi-même, souvent s’exprime par des excès qui s’appellent égoïsme, ou égocentrisme !
L’égoïsme se manifeste par un attachement excessif à soi-même qui fait que l’on recherche exclusivement son plaisir et son intérêt personnel au mépris de l’intérêt des autres. L’égoïste ne se soucie pas du ressenti de l’autre, de sa réaction. Il manque de générosité et de considération pour autrui. Le grand égoïste n’est pas heureux, s’intéressant trop à son moi, il s’est investi peu dans les relations, il tombe rarement amoureux. Il pense que ses problèmes sont toujours les plus graves qui puissent exister. Il se protège et répare une image de soi vécue comme négative dont l’origine remonte au mode éducatif et social, la surprotection ou l’indifférence parentale. Il manque de confiance en lui, il cherche « son donneur » et ne rend rien de ce qu’il reçoit.
L’égocentrisme est un trait de personnalité, c’est un manque d’estime de soi qui remonte peut-être à un manque d’affection dans l’enfance. Il manque d’empathie, tout ce qu’il fait a pour objectif son propre bien-être, il a besoin et il aime le regard des autres sur lui, il pense que tout le monde doit agir et penser comme lui, sa propension à parler de soi cache souvent un mal-être affectif, il cherche à conserver une bonne image de soi auprès des autres, il recherche le compliment, il cherche à contrôler son entourage, à l’influencer, il est manipulateur. Il a des relations difficiles, il vit dans l’illusion que le monde tourne autour de lui, son comportement se rapproche de la mégalomanie et du narcissisme. Il s’aime tel qu’il apparaît aux autres. Il n’est pas égoïste, il donne l’impression qu’il donne tout et ne reçoit rien ! Il se croit généreux et avenant. Contrairement à l’égoïste qui n’a besoin de personne pour se satisfaire, l’égocentrique dépend des autres.
Et puis il y a l’altruisme, terme inventé par Auguste Comte, qui s’oppose à l’égoïsme dans un couple de contraires indissociables. L’altruisme n’est pas un sacerdoce, il suffit de laisser s’exprimer notre altruisme naturel qui reposerait sur un fondement biologique : la nécessité d’aimer dans l’union des sexes pour faire subsister l’espèce !
L’altruiste fait preuve de bienveillance, de solidarité, dans ses actes généreux mis en place avec l’absence d’intérêt personnel. Il aime les autres, et ne souhaite tirer un quelconque bénéfice de ce qu’il fait pour eux, sa principale caractéristique, l’empathie.
L’altruisme pur existe-t-il ? L’altruiste ne tire-t-il pas des bénéfices de toutes sortes ? Quand il fait du bien à autrui il se fait aussi du bien lui-même, il en retire une satisfaction légitime pour un acte désintéressé au départ. Serait-il un égoïste déguisé ? Renoncer à ses propres besoins, donner sans retour ne serait-il pas une auto tromperie, compensation à l’incapacité d’aimer ? Le souci de soi et le souci des autres doivent pouvoir être compatibles… un certain égoïsme est souhaitable, s’investir sur soi pour consolider l’estime de soi, il faut s’aimer soi-même pour pouvoir aimer une autre personne.
Quoi qu’il en soit, face aux défis vitaux de notre temps « l’altruisme est plus que jamais une nécessité, voire une urgence. Il est aussi une manifestation naturelle de la bonté humaine, dont nous avons tous le potentiel, en dépit des motivations multiples, souvent égoïstes, qui traversent et parfois dominent nos esprits. » Matthieu Ricard
L’invitée du dimanche