Le Colisée
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 13 août 2023 10:37
- Écrit par L'invitée du dimanche
Dans la liste des merveilles du monde, c’est la seule qui soit en Europe, à Rome, admirée par des millions de visiteurs… plus patients que moi qui ne l’ai vu, hélas, que depuis la piazza del Colosseo !
C’est un titanesque amphithéâtre, le plus imposant construit par l’empire romain, construit sous le règne des empereurs Vespasien et Titus, modifié par Donatien, sa construction a duré 10 ans… C’était une salle de spectacle, où l’on se rendait pour la journée admirer, soit des combats de gladiateurs (à partir du cinquième siècle la mise à mort fut interdite) des chasses d’animaux sauvages dans des forêts reconstituées, des présentations d’œuvres d’art, des exécutions des condamnés à mort pour la plupart les chrétiens.
Actuellement en ruine, loin d’être complet, mais toujours debout, c’est un témoignage archéologique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1980.
Composé au départ de deux étages puis complété par un troisième et un quatrième étage, c’est une arène ovale d’où partent des gradins, longue de 187,75 m, large de 155,60 m et haute de 50,75 m.
Il est construit dans des matériaux variés, travertin, brique, calcaire, chaux, dont la différence de résistance assure la solidité et des éléments en bois qui le rendent sujet aux incendies. Des agrafes de métal sont utilisées pour solidariser les pierres (récupérées et fondues au Moyen Âge on n’en constate plus que des trous).
La façade, les trois premiers niveaux sont ouverts par 80 arcades, séparées entre elles par des colonnes décorées, le quatrième niveau est « plein », percé de petites fenêtres rectangulaires répétées 240 fois. Des pierres saillantes sur ces fenêtres permettaient, à partir de 240 trous, de planter 240 mâts laissant un trou central, un enchevêtrement de cordes permettait de laisser glisser des sections de toile créant alors un « velarium » apportant de l’ombre à l’arène (copié au stade de France).
L’arène, 83 m de long, 48 m de large, recouverte d’un plancher, sur lequel on déposait 25 cm de sable pour les combats.
La Cavea, c’est le trou formé au centre de l’amphithéâtre, entouré des gradins, de simples bancs de pierre, très inconfortables… 70 fontaines, des marchands de nourriture, permettaient de supporter les longues journées aux 70 000 spectateurs… les vomitoriums régulaient le flux de leur sortie, sans que chaque classe sociale qui possédait sa propre tribune se rencontre. De la première rangée à la dernière, plus on est haut, plus on est au-dessus de la personne devant, en bas on est derrière la personne de devant (c’est le modèle de nos salles de spectacle)
L’hypogée, ou le sous-sol correspondait aux coulisses d’un théâtre, on y stockait le matériel, les costumes, les accessoires, les cages d’animaux…
Construit après l’incendie de Rome en 64 après J.-C., pour prouver la grandeur de Rome, inauguré en 80 par Titus, abandonné après son dernier spectacle en 523 par manque d’argent, et par l’invasion de l’Italie par les Wisigoths et les Vandales, les Romains se détournant de lui. Du Xe au XIe siècle il subit d’importantes dégradations.
Détruit complètement, reconstruit à l’identique au moins une fois, subissant tous les 20 ans une catastrophe naturelle qui l’endommage, incendie, tremblements de terre… Il fut heureusement réparé, reconstruit, rénové au XIXe siècle laissant un témoignage du génie des architectes romains.
L’invitée du dimanche