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Incompréhension

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Catégorie : Diabloguiste

Publié le samedi 1 juillet 2023 10:06

Écrit par Claude Séné

Loin de diminuer en fréquence et en intensité, les émeutes se sont encore multipliées ces dernières 24 heures dans une France sonnée, groggy, KO debout, hébétée, qui ne comprend pas ce qui lui arrive. Les émeutiers sont pour la plupart des jeunes, la moyenne d’âge s’établirait à 17 ans, et de très jeunes adolescents seraient impliqués dans les pillages et les dégradations de toutes sortes observés un peu partout, y compris en journée et dans des agglomérations jusqu’ici réputées tranquilles. Sans prétendre détenir une vérité et encore moins apporter des solutions pour rétablir un climat apaisé, des éléments peuvent contribuer à comprendre cette situation.

Certains de ces jeunes se sont identifiés sincèrement à Nahel, qui avait le même âge qu’eux, et dont le profil ressemble au leur. Un infirmier, légèrement plus âgé, qui connaissait bien le jeune homme, s’en est pris verbalement à des policiers, leur reprochant de l’avoir tué pour un simple défaut de permis. Jugé en comparution immédiate, il sera condamné, mais dispensé de peine, ce qui en dit long sur l’embarras de la justice. Et puis il y a tous ces délinquants occasionnels qui n’ont rien prémédité, mais se servent dans les commerces vandalisés sans prendre conscience de la gravité de leurs actes. Tel « pillard », placé en garde à vue pour un paquet de Twix, n’en est pas encore revenu. Telle jeune fille a été arrêtée en flagrant délit pour quelques bouteilles de soda. L’occasion faisant le larron, d’autres passent à l’échelle supérieure, avec des brassées de vêtements de luxe ou même en amenant une camionnette pour emporter leur butin. D’autres encore, plus organisés, conjuguent leurs efforts pour piller une bijouterie à visage découvert.

Et puis il y a toute une frange de la population qui profite de la moindre occasion pour détruire et vandaliser, souvent en incendiant des voitures notamment. On les retrouvera dans les queues de manif, certains politisés, d’autres non. Ils s’en prennent à des cibles identifiées à l’état et à son bras armé qu’est la police, mais également à tous les services publics y compris ceux qui rendent service à toute la population, mairie, écoles, maisons de quartier, etc. Cette pratique tend à se généraliser. Les jeunes en question font des stocks de produits d’artifice, détournés de leur usage pour affronter les forces de police, avec qui ils sont en rupture totale. La moitié des jeunes de moins de 17 ans auraient déjà été contrôlés dans les cités dites sensibles. On ne peut pas imaginer qu’aucun contrôle « au faciès » n’ait existé, bien que les statistiques ethniques soient interdites en France. C’est l’ONU qui soulève le lièvre du racisme à propos de la mort de Nahel, une accusation balayée d’un revers de main, mais qui ne peut pas être totalement écartée. Il va de soi que comprendre n’est pas excuser, mais comment lutter contre un phénomène sans préalablement le reconnaître ?

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