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La pluie, ça mouille
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le lundi 1 novembre 2021 11:00
- Écrit par Claude Séné
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Et les armes tuent. C’est même pour cela qu’elles sont fabriquées. Un automobiliste a été grièvement blessé samedi dernier près de Rennes, apparemment victime d’une balle perdue tirée par un chasseur à plus de 500 mètres de là. L’enquête devra déterminer si l’auteur du tir a bien respecté toutes les précautions d’usage, mais, même dans ce cas, les faits démontrent que le danger inhérent à l’usage d’une arme à feu reste important. Si j’ai bonne mémoire, les études balistiques démontrent qu’une balle de calibre. 22 peut encore tuer une vache à 200 mètres de distance.
La dangerosité des armes à feu a trouvé récemment une autre illustration, avec le décès probablement accidentel sur le tournage d’un western quand l’acteur principal, Alec Baldwin a tiré et tué la directrice de la photographie et blessé le réalisateur. Le comédien estime que c’est de la malchance : « il y avait une chance sur mille milliards que cela arrive ». Peut-être, mais dans ce cas précis, il aurait suffi d’interdire les armes réelles sur le plateau pour éviter toute confusion. Car, contrairement à l’idéologie courante aux États-Unis qui veut que les armes en elles-mêmes ne présentent aucun danger particulier et que ce sont uniquement les humains qui sont responsables, voire qu’il serait nécessaire de posséder soi-même une arme pour pouvoir se défendre, le risque me parait exister dès l’instant où la technologie meurtrière est présente. Autant ce que l’on appelle des armes par destination, une simple pierre par exemple, ne peut pas être totalement banni de nos existences, autant les armes à feu, dont la fonction est exclusivement de blesser ou tuer nos semblables ou des animaux peuvent et doivent être strictement réglementées, sinon interdites.
Des faits-divers assez récents en apportent une nouvelle illustration, toujours en Amérique, le paradis des marchands d’armes à destination du grand public, organisés en lobby très influent, la NRA (National rifle association). En mars 2016 en Floride, une femme de 31 ans était victime d’un tir accidentel de son fils de 4 ans. La même année, c’est dans le Wisconsin qu’un enfant de deux ans et demi qui tue sa mère de 26 ans avec un pistolet trouvé sous le siège alors qu’elle conduisait. En octobre dernier, pendant une réunion Zoom, un enfant de deux ans a tué sa mère âgée de 21 ans avec le pistolet de son père qui était dans un sac à dos siglé du nom d’une émission pour enfants, chargé et sans cran de sécurité. Ces « tirs non intentionnels » de mineurs sont au nombre de 114 depuis le premier janvier aux USA. Le phénomène ne nous épargne pas. En 2020, dans les Côtes-d’Armor, un garçonnet de 9 ans a tué sa sœur de 6 ans en jouant avec une carabine à air comprimé. Chacun en tirera les conclusions qui s’imposent.