Tout doit disparaitre

Il paraît que le Front national, enfin, le Rassemblement national, puisque c’est le nom sous lequel Marine Le Pen a décidé de camoufler les « idées » défendues par ses militants et sympathisants depuis cet été, aurait du plomb dans l’aile. Je mentirais si je vous disais que je considère cela avec tristesse, et vous ne me croiriez pas de toute façon. On a l’habitude de citer Voltaire, qui aurait dit : « je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai pour que vous puissiez vous exprimer ». Premièrement, il semble que la citation soit apocryphe.

Deuxièmement, en ce qui me concerne, les héritiers du fascisme peuvent bien se taire à jamais sans que cela m’occasionne le plus petit souci. Au moment où les trois skinheads à l’origine de la mort de Clément Méric passent en jugement, je n’espère qu’une chose, c’est que la justice soit rendue et qu’on ne laisse pas impuni ce crime en tentant de le faire passer pour une simple bagarre qui aurait mal tourné. C’est un peu comme ceux qui pensent que le racisme est une opinion au même titre qu’une autre alors que c’est tout simplement un délit. Alors tout ce qui peut affaiblir cette idéologie pernicieuse, je prends. On sait que la présidente de la formation d’extrême droite, même si elle récuse cette étiquette, tente de se victimiser, comme le faisait déjà son père, quand il venait tous les quatre matins se plaindre à la radio ou à la télévision qu’il n’était jamais invité par les médias. Cette fois, le problème, bien réel, c’est la somme de deux millions d’euros saisie à titre conservatoire dans l’attente du jugement sur les emplois fictifs de militants FN rétribués par le parlement européen. Avec pour conséquence l’incapacité du parti à payer ses permanents, ses locaux et même parfois son matériel de propagande.

Ce n’est que justice s’ils n’ont plus que leurs yeux pour pleurer et qu’ils ne comptent pas sur moi pour m’apitoyer sur leur sort. On connait les méthodes des dictatures fascistes et ce qu’il advient des libertés démocratiques, au nom desquelles ils tentent de gruger le populo, dont ils ont plein la bouche. Ils périclitent ? Eh bien, tant mieux. Qu’on leur enlève les armes avec lesquelles ils nous combattent : les deniers publics frauduleusement acquis. Mais ce qui comptera vraiment c’est la fuite des militants, et son corollaire, la baisse dans les sondages de leurs représentants. Marine Le Pen s’est déconsidérée durablement dans un débat d’entre deux tours où elle s’est ridiculisée. Son fidèle mentor, Florian Philippot a quitté le navire, sa nièce s’est mise en réserve de la République. Ce serait le moment d’en finir définitivement avec cette idéologie nauséabonde.