Abrutis
- Détails
- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le vendredi 9 janvier 2015 10:19
- Écrit par Claude Séné
On connait maintenant avec une quasi-certitude l’identité des deux tireurs qui ont abattu de sang-froid et avec préméditation les journalistes de Charlie hebdo, réunis pour leur conférence de presse hebdomadaire. L’organisation paramilitaire de cette exécution a pu faire penser dans un premier temps à une opération minutieusement préparée et exécutée avec professionnalisme.
Il n’en est rien. Voilà des trentenaires qui se sont comportés comme des enfants. Ils ignorent l’adresse exacte du journal, se trompent d’entrée avant de se faire indiquer le chemin. Encore plus incroyable, obligés d’abandonner leur véhicule, ils y oublient la carte d’identité de l’un d’entre eux, et y laissent probablement quantité d’indices qui permettront de prouver leur présence à bord. Enfin, ils braquent une station-service, laissant derrière eux un témoin à même de les identifier et semblent continuer à porter une cagoule qui les accuse plus qu’elle n’empêche de les reconnaitre. Si vous croisez une Clio grise conduite par des types encagoulés, un conseil, passez votre chemin aussi vite que possible et prévenez les autorités.
Il n’est pas sûr que ces deux frères aient été dotés d’un potentiel intellectuel extraordinaire à la base, mais il est certain que leur endoctrinement par les intégristes islamistes qui les ont recrutés les a empêchés de faire fructifier leur capital, pour maigre qu’il ait éventuellement pu être. C’est en cela que je les considère comme des abrutis au sens propre, c’est-à-dire qu’ils ont été décervelés, ramenés à l’état de brutes, incapables de se servir d’autre chose que de la force la plus brutale, inaccessibles au raisonnement et encore moins évidemment à l’humour qui caractérisait leurs victimes. Ils ont suivi un entrainement visant à détruire tout libre arbitre, un conditionnement les obligeant à oublier le caractère humain de leurs cibles pour n’être plus que des machines à tuer, servant accessoirement de chair à canon eux-mêmes en échange de promesses illusoires d’un paradis perpétuant l’asservissement des femmes.
Ce sont donc littéralement ces abrutis, qui vont à la religion comme les ouvriers de Zola allaient à l’assommoir, qui ont cru pouvoir détruire la liberté d’expression en prenant la vie de ceux qui la défendaient. Ils se trompent évidemment. Ils ignorent visiblement qu’une valeur transcende les personnes qui la portent et qu’elle ne peut pas disparaitre avec eux. Ce sont des imbéciles, certes, mais des idiots dangereux, dont la société a le droit et le devoir de se prémunir.