La pluie, ça mouille

Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a présenté publiquement les profonds regrets de l’État d’Israël pour la frappe qui a touché l’église de la Sainte Famille à Gaza, et qui a fait trois morts et plusieurs blessés, dont le prêtre de la paroisse, qui entretenait des relations régulières avec le pape François. Cette église est la seule qui subsiste encore dans l’enclave de Gaza. Elle abritait une petite communauté chrétienne et musulmane depuis le début de la guerre de représailles d’Israël contre le Hamas. Selon le Premier ministre israélien, il s’agirait « d’une erreur », sans que l’on sache ce qu’il entend précisément par là.

Clarification

Souvenons-nous. Il y a un peu plus d’un an, le 9 juin 2024, le président de la République, Emmanuel Macron, décidait de dissoudre l’Assemblée nationale, dans l’espoir que de nouvelles élections législatives naisse une majorité plus conforme à ses désirs que celle qui était issue des précédentes consultations. Selon lui, il s’agissait de « clarifier » la situation politique, et dans un sens, c’est ce qui s’est produit par l’officialisation d’une réalité que l’on pouvait pressentir sur le terrain : l’absence d’une majorité prête à soutenir l’action d’un président désavoué, malgré sa réélection personnelle. L’électorat ne lui faisait déjà plus confiance, mais voulait encore moins d’une candidate de l’extrême droite.

Nouvelle Nouvelle-Calédonie

Je vous demande de me croire sur parole. Je m’étais promis d’aborder le sujet dès que possible, bien avant d’apprendre que le ministre chargé des Outre-mer de la France, Manuel Valls, serait invité de la matinale de France Inter, précisément pour commenter l’accord conclu samedi dernier à l’issue des négociations entre les délégations calédoniennes sous l’égide de l’état français, représenté par son ministre. Je m’attendais donc à tout apprendre ou presque du contenu de cet accord, et à un « cours de rattrapage » plus ou moins exhaustif pour vanter les mérites d’un compromis historique que l’on attend depuis les accords de Nouméa de 1998.

La grande illusion

Le Premier ministre, François Bayrou, a présenté hier, suivant en cela un agenda dont lui seul semble trouver la pertinence, une série de mesures destinées à rétablir les finances de la France dès l’année 2026, comme s’il était assuré de continuer à diriger le pays au nom d’une majorité qui n’existe pas. Je suis d’ailleurs frappé d’entendre certains journalistes s’entêter à parler de tel ou tel député qui s’exprimerait au nom de « la majorité », alors qu’il ne fait, généralement qu’exprimer le point de vue du petit noyau des derniers partisans du président de la République, qui se pavane, imperturbable, sur le socle minuscule résiduel qui s’est mis dans la main de la droite qu’il a ressuscitée, contre l’avis du suffrage universel.

Bonne chère et peu d’argent

Comme si l’équation n’était pas assez difficile, juste avant que le Premier ministre se lance dans la résolution de la quadrature du cercle que constitue tout budget de la Nation en période de vaches maigres sans mécontenter tout le monde et son père, le Président de la République a annoncé qu’il fallait charger encore plus la barque pour rallonger le budget de la Défense, sans amputer celui des autres postes, déjà introuvables. Une situation qui me rappelle imparablement celle mise en scène par Molière dans sa pièce, « l’Avare », avec des nuances, cependant.