La nouvelle peine de mort

Enfin, nouvelle n’est sans doute pas le terme le plus approprié, puisqu’il est vrai que les morts liées à l’exercice de la légitime défense n’ont en réalité jamais cessé d’exister. Ce qui me frappe, c’est l’apparente banalisation qui les entoure. L’abolition de la peine de mort dans le droit français, portée par Robert Badinter en 1981 a été et reste une avancée décisive dans l’humanisation de la justice, dans une perspective de l’exercice du droit et non d’une quelconque vengeance de la société à l’égard des criminels les plus endurcis. Cette mesure n’est pas remise en cause officiellement et aucun parti politique ne demande, à ma connaissance, son rétablissement.

Les risques du métier

L’émotion est restée vive après l’évasion spectaculaire d’un détenu au cours d’un transfert de justice, qui s’est soldée par la mort de deux de ses convoyeurs dans des circonstances dramatiques. Il se trouve que j’ai fait un bref passage professionnel comme enseignant dans le centre pénitentiaire de Nantes, à l’époque flambant neuf. Je continuais à percevoir mon salaire habituel par le ministère de l’Éducation nationale, et je percevais de la part du ministère de la Justice, une indemnité dite de sujétions spéciales, comparable à celle des surveillants, et surnommée familièrement « prime de risque ». J’en ai oublié le montant exact, mais ce n’était pas négligeable.

Le caillou

C’est le surnom qui est donné à la Nouvelle-Calédonie par les descendants des « Caldoches », ces colons qui se sont installés dans ces territoires à partir de 1853, sous Napoléon III, à cause de l’existence de gisements de nickel très importants qui ont longtemps assuré la prospérité de l’archipel. Une richesse bien mal partagée avec les occupants historiques, les Kanaks, dont beaucoup souhaitent l’indépendance et la réclament toujours, malgré les votes négatifs successifs aux trois référendums d’autodétermination. Au cœur du litige entre les indépendantistes et les « loyalistes » se trouve l’épineuse question du corps électoral, qui est pour le moment gelé à la situation de 1998.

Connaissiez-vous Robert Fico ?

Je dois reconnaître honnêtement que le nom du Premier ministre slovaque, qui a pourtant dirigé son pays à 3 reprises, m’était largement étranger, avant qu’il soit la cible d’un attentat de la part d’un homme apparemment isolé, ancien responsable de sécurité, mettant sa vie en danger. Il faut dire que la Slovaquie, qui est membre à part entière de l’Union européenne et de l’OTAN, ne fait pas partie des pays les plus influents de notre espace politique et elle est surtout connue pour sa proximité avec Wladimir Poutine, tout comme la Hongrie de Viktor Orban. Robert Fico est un ancien communiste, qui n’a pas hésité à s’allier à l’extrême droite pour arriver au pouvoir.

Un prof devant chaque classe

Telle était la promesse de la rentrée 2023, non tenue bien entendu, et qui sera renouvelée pour la future rentrée avec aussi peu de chances d’y parvenir, puisque l’on sait d’ores et déjà que le nombre de candidats aux concours de recrutement pour le premier comme le second degré sera nettement insuffisant au moins dans certaines académies pour permettre de pourvoir tous les postes nécessaires. Au point que le ministère de l’Éducation commence déjà à mettre en place le recrutement de professeurs contractuels qui seront lâchés dans la nature avec peu ou pas de formation professionnelle. Un recul d’une bonne soixantaine d’années, au temps des « titulaires-remplaçants » ou des « suppléants éventuels ».