Dialogue social de sourds

Selon Élisabeth Borne, qui clamait encore dimanche dernier depuis l’Algérie où elle était allée conclure des accords commerciaux, que la situation de l’approvisionnement des stations-service allait se résorber rapidement, il est désormais nécessaire de réquisitionner les salariés grévistes pour les obliger à remettre en route les raffineries et les dépôts de carburant. Après avoir abandonné la méthode Coué, elle a donc opté pour la manière forte, au motif qu’« un désaccord salarial ne justifie pas de bloquer le pays ». Fort bien. Et au nom de quoi ce seraient les salariés qui devraient renoncer à leurs revendications, que la plupart des Français trouvent justifiées, pour arrondir encore le pécule distribué aux actionnaires ?

C’est celui qui dit qui y est

Ce serait pitoyable si ce n’était dramatique. Après la destruction partielle du pont qui relie la péninsule de Crimée annexée unilatéralement par la Russie depuis 2014, qualifiée d’acte terroriste et attribuée aux services secrets ukrainiens, Vladimir Poutine a essayé de sauver la face avec un double langage que seuls ses partisans accepteront de croire. Il a tenté à la fois de minimiser ce camouflet sévère, qui aura des conséquences sur l’approvisionnement en armes et en fournitures de l’armée d’occupation, en prétendant que les réparations seraient rapides, dans une sorte de « même pas mal » digne de la cour de récréation, et en essayant de riposter en infligeant de gros dégâts à l’Ukraine.

Cachez ce deal

Que je ne saurais voir ! Gérald Darmanin, dont on était bizarrement sans nouvelles depuis quelques jours, voire quelques semaines, s’est rappelé à notre bon souvenir en lançant une énième opération de nettoyage dans le nord-est de Paris. Un millier de policiers et de gendarmes ont fait évacuer manu militari le square de Forceval près de la Porte de la Villette. Le quartier était devenu invivable à cause du trafic de crack qui attirait des toxicomanes préférant camper sur place dans des conditions innommables pour obtenir leur dose sans devoir se déplacer, et les dealers, certains d’écouler leur « marchandise », avec tout le cortège des nuisances engendrées par le trafic.

Place au sérieux

Même si l’humour nous permet de nous évader de la triste réalité, nous faisant prendre un peu de distance par rapport aux drames divers qui secouent la planète, nécessité est de se confronter un jour à la réalité !

À suivre le fil rouge de mes billets de l’été, qui n’avaient pour but que de vous distraire, je me suis aperçue que j’avais « loupé la rentrée ». Je m’étonne d’avoir été aussi déconnectée de cet événement qui pendant 37 annuités et demie a réglé ma vie professionnelle aussi bien que personnelle.