À boire et à manger

Le point commun entre un fait-divers et une auberge espagnole, c’est que l’on peut généralement y trouver précisément ce qu’on y a amené. J’en veux pour preuve ce dramatique décès d’un adolescent de 15 ans à Châteauroux suite à une altercation avec un autre jeune du même âge, survenu samedi dernier. Déjà, ma propre présentation des faits, même si elle se veut la moins orientée possible, ne peut pas échapper à une certaine subjectivité. J’ai conscience de braquer le projecteur sur deux faits, importants certes, celui de la jeunesse des personnes concernées, et de la localisation plutôt symbolique d’une France profonde perçue traditionnellement comme tranquille.

Dans le rétro

Histoire de voir si le monde a changé, quelques extraits des billets du dimanche de la fin du même mois d’avril, des années passées !

30 avril 2017 : Indépendance… C’est une préoccupation qui, depuis plusieurs années déjà, prend de plus en plus d’importance, quand elle s’illustre dans les activités de mon quotidien. On connaît tous un jour où ne pouvant plus faire tout ce que l’on veut, on se voit obligé de demander l’assistance d’un tiers qui grignote notre belle indépendance. Le sentiment qui domine c’est celui de petit à petit perdre ce bel état qui fait que vous ne soyez soumis à aucune autre intervention, ou décision, que la vôtre !

Étudiant poil aux dents

On se croirait revenu au bon vieux temps où la contestation prenait naissance à l’université et ambitionnait de faire tache d’huile en « coagulant » les luttes, ouvrières ou paysannes, avec une perspective de généralisation, qui n’a presque jamais abouti, mais qui est resté comme un mythe fondateur dans l’inconscient collectif. Comme le chantait Ferrat, la France de 36 soufflait alors ses 68 chandelles. Cette fois, l’étincelle provient d’un bastion de l’élite parisienne que l’on n’aurait jamais imaginé comme un repaire de gauchistes il n’y a pas si longtemps, avec des manifestations et l’occupation des locaux de Sciences Po par des militants de la cause palestinienne.

En français dans le texte

Si j’en crois les journalistes « professionnels de la profession », il y avait comme un air de « déjà vu »* dans le discours de la Sorbonne numéro deux prononcé hier par le président de la République pour marquer son entrée en campagne électorale et tenter de ravigoter une majorité relative à la peine dans les sondages. L’existence même de ce discours suffit à démontrer la faiblesse de la liste conduite par une candidate inconnue du grand public et dont les orientations ne sont pas clairement identifiées. Emmanuel Macron a tenté de retrouver une dynamique et un élan qui lui ont permis de remporter la présidentielle il y a 7 ans.